Naturopathie : 1.500 praticiens sans formation dans « le radar » des professionnels
Médecines alternatives Plusieurs pratiques, notamment de personnalités influentes du milieu, ont récemment été décriées
Depuis plusieurs mois déjà, les naturopathes sont visés par de nombreuses critiques. Plusieurs de leurs pratiques sont pointées du doigt, notamment par des professionnels de santé. À tel point que la plateforme de prise de rendez-vous Doctolib avait décidé de suspendre plusieurs profils, en août 2022. Cette fois, le syndicat des professionnels de la naturopathie demande des actions de la part du gouvernement, relaie Le Parisien. Il s’est réuni lors d’un congrès mardi.
Selon la présidente du Syndicat des professionnels de la naturopathie (SPN), il y aurait ainsi au moins 1.500 « autodidactes » parmi les 6.500 naturopathes référencés. « Je les ai clairement dans le radar » ajoute-t-elle.
Un meilleur encadrement demandé
La présidente du SPN assure que la profession demande au gouvernement une meilleure organisation de ces métiers, depuis 2017. « Malheureusement, rien n’est fait. Ni le ministère de la Santé, ni celui du Travail ne légifèrent sur le dossier » explique-t-elle au quotidien parisien. Cela passerait notamment par un meilleur encadrement, mais aussi une obligation de formation.
Le gouvernement prévoit d’aborder cette question en mars prochain, lors des premières Assises contre les dérives sectaires. Dans un communiqué publié vendredi dernier, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès a indiqué que l’objectif était de donner : « à l’État les moyens de lutter contre ces nouvelles formes de dérives sectaires ».
Des personnalités décriées
Récemment, ce sont les pratiques de deux personnalités influentes du milieu qui ont été décriées. Un homme de 58 ans, se présentant comme naturopathe, et son fils ont également été mis en examen jeudi dernier en Indre-et-Loire pour homicide involontaire. Ils avaient organisé des jeûnes prolongés qui auraient mené à la mort de plusieurs personnes.