Pizzas contaminées : Reprise de la production à l’usine Buitoni de Caudry

SANTé Le 1er avril dernier, l’usine nordiste avait été mise à l’arrêt sur décision préfectorale après la découverte de cas de consommateurs gravement intoxiqués par la bactérie Escherichia coli

20 Minutes avec AFP
L'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord.
L'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord. — François Lo Presti

La production a repris, ce mercredi, dans l’usine de pizzas Buitoni de Caudry, dans le Nord. Elle était à l’arrêt depuis neuf mois après des cas d’intoxication graves par la bactérie Escherichia coli. Seule une des deux lignes de production fonctionne, celle où sont fabriquées des pizzas surgelées à pâte cuite, autorisée à rouvrir depuis une décision de la préfecture le 16 décembre, a précisé Nestlé, propriétaire de Buitoni.

La ligne produisant des pizzas à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres, n’a pas d’autorisation. Elle reste suspendue « jusqu’à nouvel ordre », a indiqué à l’AFP Laurent Manologlou, un porte-parole de Buitoni.

« Comment les consommateurs vont réagir ? »

Les pizzas produites, destinées à la vente en France, devraient rejoindre les rayons d’ici trois mois. « C’est une bonne nouvelle, mais on ne sait pas comment les consommateurs vont réagir », a réagi Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière au sein de l’usine. « On reste inquiets pour la suite. »


Un accord a été signé, le 1er décembre, pour permettre des départs anticipés à la retraite « sur la base du volontariat », a précisé Nestlé. Selon FO, sur 185 salariés, il pourrait y avoir une soixantaine de départs volontaires, dont 40 à 45 personnes susceptibles de partir en pré-retraites, tandis que des négociations doivent s’ouvrir pour des départs vers d’autres usines Nestlé ou d’autres projets.

Après des perquisitions à Caudry et au siège de Nestlé, dans les Hauts-de-Seine, une information judiciaire avait été ouverte, mi-mai, notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne et blessures involontaires concernant 14 autres.

La préfecture, qui avait pointé du doigt « la présence de rongeurs » et le « manque d’entretien et de nettoyage » pour expliquer la fermeture, a estimé le 16 décembre que « la maîtrise des conditions de production des pizzas » était désormais atteinte dans la ligne pâtes cuites.