Pizzas contaminées : Reprise de la production à l’usine Buitoni de Caudry
SANTé Le 1er avril dernier, l’usine nordiste avait été mise à l’arrêt sur décision préfectorale après la découverte de cas de consommateurs gravement intoxiqués par la bactérie Escherichia coli
La production a repris, ce mercredi, dans l’usine de pizzas Buitoni de Caudry, dans le Nord. Elle était à l’arrêt depuis neuf mois après des cas d’intoxication graves par la bactérie Escherichia coli. Seule une des deux lignes de production fonctionne, celle où sont fabriquées des pizzas surgelées à pâte cuite, autorisée à rouvrir depuis une décision de la préfecture le 16 décembre, a précisé Nestlé, propriétaire de Buitoni.
La ligne produisant des pizzas à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres, n’a pas d’autorisation. Elle reste suspendue « jusqu’à nouvel ordre », a indiqué à l’AFP Laurent Manologlou, un porte-parole de Buitoni.
« Comment les consommateurs vont réagir ? »
Les pizzas produites, destinées à la vente en France, devraient rejoindre les rayons d’ici trois mois. « C’est une bonne nouvelle, mais on ne sait pas comment les consommateurs vont réagir », a réagi Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière au sein de l’usine. « On reste inquiets pour la suite. »
Un accord a été signé, le 1er décembre, pour permettre des départs anticipés à la retraite « sur la base du volontariat », a précisé Nestlé. Selon FO, sur 185 salariés, il pourrait y avoir une soixantaine de départs volontaires, dont 40 à 45 personnes susceptibles de partir en pré-retraites, tandis que des négociations doivent s’ouvrir pour des départs vers d’autres usines Nestlé ou d’autres projets.
Après des perquisitions à Caudry et au siège de Nestlé, dans les Hauts-de-Seine, une information judiciaire avait été ouverte, mi-mai, notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne et blessures involontaires concernant 14 autres.
La préfecture, qui avait pointé du doigt « la présence de rongeurs » et le « manque d’entretien et de nettoyage » pour expliquer la fermeture, a estimé le 16 décembre que « la maîtrise des conditions de production des pizzas » était désormais atteinte dans la ligne pâtes cuites.