Variole du singe : « Une décrue majeure » de l’épidémie mais « un grand nombre d’inconnues »

epidemie Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), successeur du Conseil scientifique, a établi un scénario « le plus probable » : une poursuite de l’épidémie à « bas bruit » avec un risque de reprise à moyen ou long terme

20 Minutes avec AFP
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Une vaccination contre la variole du singe. (illustration)
Une vaccination contre la variole du singe. (illustration) — FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Des bonnes nouvelles, mais la vigilance est de mise. « L’épidémie actuelle (de variole du singe) décroît de façon majeure », mais il « reste difficile » d’évaluer les risques de rebond ou de résurgence de la variole du singe en raison d' « un grand nombre d’inconnues », note dans un avis publié lundi Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), successeur du Conseil scientifique, présidé par l’immunologue Brigitte Autran.

A court terme, pour les plus exposés, notamment les hommes ayant des relations homosexuelles avec plusieurs partenaires, le scénario privilégié est que le virus continue de circuler « à bas bruit », mais évolue vers l’élimination, si la prévention et la vaccination se maintiennent.

Un rebond possible « si les comportements se relâchent »

« Si les comportements se relâchent et que la couverture vaccinale reste insuffisante », le comité n’exclut cependant pas un « rebond de l’épidémie ».

Environ 132.750 vaccinations avaient été pratiquées en France au 17 novembre, sur une population cible « estimée entre 100.000 et 300.000 personnes, selon l’intensité du risque ». Après un pic fin août, le rythme de vaccination a fortement décru pour se stabiliser autour de 3.000 par semaine (principalement des deuxièmes injections), début novembre.

A moyen et long terme, le Covars juge « peu probable » l’élimination du monkeypox à l’échelle internationale et envisage donc « un risque de reprises épidémiques », voire « saisonnières », en France, quand bien même l’épidémie serait contrôlée dans le pays d’ici là.


Pour « limiter ces risques de résurgences et augmenter la résilience face à la maladie », le comité recommande de « renforcer » la prévention, la surveillance et la recherche sur la maladie.