Cancer : Une meilleure coordination pour approuver des médicaments pourrait sauver 1,5 million de vies

Environ 1,5 million : c’est le nombre de vies qui pourraient être sauvées chaque année si le monde travaillait de manière coordonnée pour approuver plus rapidement de nouveaux médicaments contre le cancer, ont déclaré mardi des chercheurs, dans une analyse publiée dans le Harvard Business Review, non évaluée par des pairs. Ce chiffre s’appuie sur le temps qui a été nécessaire pour approuver dans différents pays les médicaments récents contre le cancer du poumon et de la prostate, après qu’ils ont reçu un feu vert aux États-Unis.

Le pembrolizumab, un traitement efficace pour la plupart des cancers du poumon, a ainsi été validé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis en 2016. Plus de 600.000 ans de vies de patients auraient pu être sauvés si le Brésil, le Canada, la Chine, l’Inde et l’Union européenne avaient approuvé le médicament en même temps.

Un nombre de décès réduit de 10 à 20 %

Les auteurs de l’étude se sont également penchés sur l’enzalutamide, qui est utilisé pour traiter le cancer de la prostate, le deuxième cancer le plus diagnostiqué chez les hommes dans le monde. Approuvé par la FDA en 2012, il n’a pas été autorisé en Chine, par exemple, pendant les sept années suivantes, en partie en raison de l’obligation d’y mener des essais séparés. L’analyse a révélé que 284.000 années de vies de patients auraient pu être sauvées si d’autres grands pays avaient approuvé le médicament aux côtés de la FDA.

En extrapolant à partir de leurs découvertes sur ces deux traitements, les chercheurs ont estimé que si chacun des sept médicaments anticancéreux approuvés tous les ans par la FDA était autorisé dans le monde, le nombre de décès liés au cancer serait réduit de 10 à 20 %. Cela représente environ 1,5 million des quelque 10 millions de personnes qui meurent du cancer chaque année.