Covid-19 : La HAS demande une accélération de la campagne de rappel vaccinal

PANDéMIE Chez les Français éligibles, « on est seulement à moins de 50 % qui ont fait leur deuxième rappel »

20 Minutes avec AFP
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Une femme se fait vacciner avec Moderna contre le Covid-19 à Londres.
Une femme se fait vacciner avec Moderna contre le Covid-19 à Londres. — Dinendra Haria/LNP/SIPA

La campagne de vaccination est trop lente, martèle la Haute Autorité de santé. « Il faut corriger » la proportion insuffisante de Français ayant reçu un deuxième rappel de vaccin anti-Covid, a plaidé ce lundi sur France Info Elisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations.

Alors que la France fait face à une 8e vague épidémique, quelque 17 millions de personnes - plus de 60 ans, résidents d’Ehpad, immunodéprimés, femmes enceintes, soignants, etc. - sont incitées à recevoir une dose supplémentaire de sérum anti-Covid, avec des vaccins adaptés à Omicron.

« Protéger les personnes fragiles »

Chez les Français éligibles, « on est seulement à moins de 50 % qui ont fait leur deuxième rappel », a noté le Pr Bouvet, et « il faut corriger ça puisqu’il y a actuellement une nouvelle vague épidémique » et que « les facteurs de risque et la vulnérabilité vis-à-vis du Covid-19 touchent toujours les mêmes personnes ».

« Il est vraiment temps de procéder à un nouveau rappel avec des vaccins adaptés », a-t-elle insisté. Avec les nouveaux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech adaptés aux sous-variants d’Omicron, « on peut espérer une protection encore plus importante et de durée plus importante ». Et « ce qui est vraiment important, c’est de protéger les personnes fragiles », « ce n’est pas de vacciner la population générale qui n’a pas de risque, qui peut bien sûr s’infecter, mais qui ne fera pas de formes graves », a défendu la présidente de la commission des vaccinations à la HAS.

Les contaminations repartent à la hausse

A ses yeux, « il est possible qu’on arrive à quelque chose de régulier pour les personnes fragiles, c’est-à-dire de faire régulièrement, périodiquement, une injection de rappel pour remonter l’immunité contre les virus qui circulent ».

La circulation du virus du Covid-19 s’intensifie en France depuis le rebond de l’épidémie commencé début septembre, et les hospitalisations augmentent aussi, avec désormais près de 700 nouvelles admissions quotidiennes.

Pas de « méchant variant à l’horizon »

La huitième vague est « réelle » mais « ne nous inquiète pas », a déclaré vendredi Brigitte Autran, la présidente du Covars qui a succédé au conseil scientifique, invitant les Français à « se vacciner » s’ils sont à risque et à « recommencer à porter les masques dans les transports et dans tous les endroits peuplés ».

« Pour l’instant, il n’y a pas de spectre d’un méchant variant qui arrive à l’horizon (…) C’est ça qui pourrait changer la donne », a jugé cette épidémiologiste.