Santé mentale : Un cadre sur quatre estime qu’elle s’est dégradée ces deux dernières années

MORAL Plus de la moitié des cadres estiment aussi avoir un sentiment de surcharge, d’épuisement professionnel ou de stress intense

20 Minutes avec agences
Un cadre sur quatre estime que sa santé mentale s?est dégradée ces deux dernières années, selon l'Apec (illustration).
Un cadre sur quatre estime que sa santé mentale s?est dégradée ces deux dernières années, selon l'Apec (illustration). — Pixabay / StockSnap

Pandémie de Covid-19​, contexte économique difficile avec la guerre en Ukraine et l’inflation : la multiplication des crises a des conséquences sur le moral des travailleurs. Ainsi, un cadre sur quatre (25 %) estime que sa santé mentale s’est dégradée ces deux dernières années, selon une étude publiée lundi par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Dans le même temps, 62 % des cadres jugent que la mise en place du télétravail a eu un impact positif sur leur santé psychologique.

Au travail, plus de la moitié des cadres rapportent avoir un sentiment de surcharge (55 %), d’épuisement professionnel (54 %) ou de stress intense (54 %), et 19 % d’entre eux ont déjà dû prendre un congé ou un arrêt de maladie en raison d’un sentiment d’épuisement professionnel, note l’Apec.

Les managers plus touchés

Ces difficultés sont ressenties plus fréquemment par les managers : 65 % ont la sensation d’une charge de travail insurmontable (contre 47 % pour les cadres non managers) et 62 % ont un sentiment d’épuisement professionnel (48 % pour les cadres non managers). Enfin, le niveau de stress est perçu comme étant intense pour 64 % des managers (48 % pour les autres cadres).

Même s’ils estiment leurs managers vigilants sur le sujet (57 %), les cadres se tourneraient en priorité vers leurs collègues (60 %) pour partager leurs difficultés psychologiques, note encore l’Apec.

*L’enquête a été réalisée en ligne en août 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 cadres du secteur privé en et hors emploi, selon la méthode des quotas.