PMA : Ce qu'il faut savoir sur la congélation des ovocytes, autorisée depuis peu en France
BEBES « 20 Minutes » vous dit tout sur l’autoconservation des ovocytes, possible en France depuis septembre 2021
Faut-il maximiser ses chances en les conservant au frais ? Depuis la loi du 2 août 2021, toutes les femmes peuvent, en France, avoir accès à l’ autoconservation de leurs ovocytes. Avant, seules certaines y avaient droit, pour raisons médicales. Cette nouveauté, dont on a sans doute moins parlé que la PMA pour toutes, peut représenter une révolution pour beaucoup. Car la fertilité baisse dès 35 ans, et plus encore après 40 ans.
Congeler ses ovocytes - le plus tôt sera le mieux, évidemment -, c’est un peu arrêter le tic-tac de l’horloge biologique. Et donc se laisser un peu de temps si l'on n’a pas rencontré le partenaire idéal pour avoir des enfants ou si on hésite à faire un enfant seule. Car ces ovocytes congelés peuvent servir à une future fécondation in vitro (la rencontre des gamètes en laboratoire) avec le sperme de son partenaire ou celui d’un donneur pour les couples hétéros rencontrant des difficultés, les couples de lesbiennes et les femmes célibataires.
Avec cette autoconservation de leurs ovocytes, les femmes peuvent donc multiplier leurs chances d’avoir, un jour, un enfant. Sans pour autant avoir l'assurance d’être mère, et sans être sûr non plus que ce parcours médical sera nécessaire. Qui peut faire appel à cette technique ? Quelles sont les différentes étapes ? 20 Minutes vous résume l'essentiel en vidéo.
Un nouveau droit, mais des moyens limités
L’information à retenir, c’est que cette possibilité n’est ouverte qu’aux femmes avant leur 37e anniversaire. « Après, ça n’est possible que s’il y a indication médicale, détaille Joëlle Belaisch-Allart, présidente du . Est-ce juste ? Il y aurait dû y avoir des mesures transitoires pour les 37 et 38 ans parce qu’elles n’ont pu le faire avant. » D’autant que beaucoup de femmes se retrouvent sur le carreau car la demande afflue et il n’y a qu’une quarantaine de centres d’assistance médicale à la procréaction (AMP), sur les 104 existants, qui peuvent faire ces autoconservations. Seuls les centres publics ou privés à but non lucratif ont obtenu l’autorisation de l’ .
Les délais risquent donc d’être rallongés alors que pour certaines femmes, la date butoir est proche. « On est submergés de demandes, alerte celle qui est également la cheffe de service de gynécologie de l’hôpital de Saint-Cloud. Moins de la moitié des centres d’AMP en France sont autorisés à réaliser de la congélation d’ovocytes hors indication médicale. Il y a aujourd’hui un consensus dans la profession pour dire que les 104 centres d’AMP devraient être autorisés à faire de la conservation. »