L’Espagne envisage un congé pour les règles douloureuses, qu’en pensez-vous ?
VOUS TEMOIGNEZ•Alors que le gouvernement espagnol doit révéler mardi les contours d’une loi qui pourrait instaurer un congé menstruel, « 20 Minutes » donne la parole à ses lectrices pour savoir ce qu’elles en pensentO.G.
Faut-il réfléchir à instaurer au niveau national un congé menstruel ? Le sujet revient régulièrement sur la table ces dernières années en France, surtout depuis que les règles ne sont plus un tabou et que les médias sortent du silence sur l’ endométriose. Une maladie qui peut créer des douleurs extrêmement violentes chez les femmes, mais également des diarrhées, des vomissements, des maux de tête…
Ce mardi, l’Espagne va examiner une loi qui pourrait instaurer un congé menstruel. Si pour le moment, les contours de ce texte législatif sur la santé sexuelle restent flous, ils devraient être précisés. Selon des médias espagnols ayant eu accès à une version provisoire du projet de loi, élaboré par le ministère de l’Egalité, la durée de ce congé serait de trois jours, avec la possibilité de le prolonger de deux jours supplémentaires en cas de symptômes aigus, sur la base d’un certificat médical.
D’autres pays l’ont déjà mis en place
Ce serait une première en Europe si notre voisin ibérique instaurait cette nouveauté. Mais pas dans le monde. En effet, plusieurs pays ont introduit ces dernières années dans leur législation un droit à un « congé menstruel », notamment en Asie. En France, le congé menstruel ne figure ni dans la loi, ni dans les conventions collectives. Mais certaines entreprises le testent. Notamment la société Louis, qui fabrique des meubles en périphérie de Toulouse, où notre collègue a réalisé un reportage.
Vraie avancée pour les femmes qui souffrent énormément pendant leurs règles ou risque d’une discrimination de plus ? Le sujet fait polémique, en Espagne comme en France ou ailleurs.
Que pensez-vous de l’instauration d’un congé menstruel ? Si vous souffrez pendant vos règles, estimez-vous qu’il serait normal de vous faire arrêter chaque mois ? Selon quels critères ? Durant combien de temps ? Craignez-vous que les employeurs voient ce nouveau droit d’un mauvais œil ? Arrivez-vous par ailleurs à mieux gérer ces quelques jours de douleurs grâce au télétravail ?