Caen : 300 agents hospitaliers du CHU se mettent en grève pour dénoncer leurs conditions de travail

FATIGUE Devant l’entrée du CHU de Caen (Calvados), hier, le personnel a exprimé son ras-le-bol devant ses difficultés quotidiennes, qui ont empiré depuis la crise sanitaire

20 Minutes avec agences
Dans une chambre d'hôpital. (illustration)
Dans une chambre d'hôpital. (illustration) — ALLILI MOURAD/SIPA

« L’hôpital arrive à un point de rupture, ça craque de partout ». Rémi Salomon, le président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’ AP-HP, avait sonné le tocsin, il y a quelques jours. Environ 300 agents hospitaliers du CHU de Caen (Calvados) ont illustré ses propos, hier, devant leur lieu de travail.

Des personnels « fatigués », « épuisés », « à cran », liste Ouest-France. En grève, ils répondaient à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, Unsa et Sud pour dénoncer « des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader ».

« Quand on fait le tour des services, on s’aperçoit que de nombreux agents sont sous traitement contre l’anxiété », affirme au quotidien régional le secrétaire de la section CFTC du CHU normand.


« De nombreuses démissions » post-Covid

Le syndicaliste pointe « de nombreuses démissions » post-Covid, « et un taux d’absentéisme record. En ce moment, il y a 500 arrêts de travail au quotidien », assure-t-il.
Conséquence, « les plannings sont changés constamment, parfois du jour au lendemain, il y a des modifications voire des refus des congés, y compris pour les vacances d’été… », énumère Actu.fr qui explique qu’une délégation a été reçue hier par la direction de l’hôpital.
Un accord portant sur « le recrutement de professionnels, la résorption de l’emploi précaire, la politique de remplacement et la mise en place d’une prime d’engagement collectif » serait sur le point d’être conclu, pour tenter de panser (un peu) les plaies.