Mouvement social : Les salariés du médico-social en grève ce mardi pour obtenir des hausses de salaire
MANIFESTATION L’intersyndicale CFDT-FO-UNSA réclame les mêmes revalorisations salariales que celles octroyées aux soignants lors du Ségur de la santé en 2020
Le mécontent est grand dans le social et le médico-social. Les salariés de ce secteur, au service de personnes handicapées ou d’enfants en difficulté, sont appelés à la grève ce mardi pour dénoncer une « rupture d’égalité ». Ils réclament en effet les mêmes revalorisations salariales que celles octroyées à leurs collègues soignants.
De 450.000 à un million de professionnels, employés des fonctions publiques hospitalière et territoriale ou du secteur privé, sont concernés par cette situation, ont expliqué lundi les représentants d’une intersyndicale CFDT-FO-UNSA. Il s’agit de personnels non soignants, dont les administratifs et les techniciens, employés dans des établissements ou services qui prennent également en charge des personnes âgées ou encore des sans-abri.
« Un problème d’équité », selon FO
« Les différences de traitement selon la catégorie socioprofessionnelle dans un même établissement ou un même service ne sont pas acceptables », a résumé Nathalie Pain, de la CFDT Santé/sociaux. Des hausses de rémunération de 183 euros net par mois ont été octroyées à l’été 2020 lors du Ségur de la santé aux personnels des hôpitaux et des maisons de retraite. Mais elles n’ont été étendues que progressivement et partiellement à d’autres secteurs, entraînant une fuite des compétences pour les secteurs mieux rémunérés et d’importantes difficultés de recrutement, dénoncent les syndicats. « C’est un problème d’équité. Certains professionnels démissionnent, ils sont dégoûtés par l’absence de reconnaissance de leur métier », a pour sa part souligné Didier Birig, de FO.
En novembre dernier, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu’une « conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social » serait organisée avant le 15 janvier. Cette conférence avait toutefois ensuite été reportée dans le courant du premier trimestre, à une date non précisée, alimentant encore la colère des syndicats. Cette concertation aura finalement lieu le 18 février, a-t-on appris lundi de source gouvernementale.