Coronavirus : Jean Castex annonce une prime de 100 euros par mois pour certains infirmiers

RECOMPENSE Elle sera versée aux soignants exerçant dans les soins critiques

M.F avec AFP
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Jean Castex a annoncé une prime de 100 euros pour certains soignants à l'issue d'une visite, avec le ministre de la Santé Olivier Véran, d'un service de réanimation du Centre hospitalier intercommunal de Créteil.
Jean Castex a annoncé une prime de 100 euros pour certains soignants à l'issue d'une visite, avec le ministre de la Santé Olivier Véran, d'un service de réanimation du Centre hospitalier intercommunal de Créteil. — Gabrielle CEZARD/SIPA

Les infirmiers et infirmières des services de soins critiques et de réanimation vont être récompensés pour leurs efforts pendant la crise du Covid-19. Le Premier ministre  Jean Castex a annoncé mardi qu’une prime mensuelle de 100 euros nets leur serait versée dès janvier 2022.

Cette « prime pérenne » concerne « près de 30.000 infirmiers (…) dans les établissements publics et privés ». Elle « représente un budget global de 54 millions d’euros par an », a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.

Une spécificité et technicité enfin reconnues

« Ces services exigent une qualification, une technicité tout à fait forte et la difficulté de cette tâche peut nuire à l’attractivité dans ces services », a expliqué Jean Castex à l’issue d’une visite, avec le ministre de la Santé Olivier Véran, d’un service de réanimation du Centre hospitalier intercommunal de Créteil.

Cette prime reconnaît « cette spécificité, cette technicité » des soignants, a déclaré le Premier ministre. « C’est, dans le prolongement des efforts que la nation fait au titre du Ségur de la santé, une reconnaissance indispensable pour ces services dont on a évidemment éminemment besoin plus que jamais dans la crise actuelle que nous traversons avec  l’arrivée du variant Omicron », a-t-il ajouté.

Un premier geste encore insuffisant

« Une prime ne suffit pas », a réagi dans un communiqué la Fédération nationale des infirmiers de réanimation (Fnir), qui a néanmoins « remerci (é) le gouvernement » pour « ce premier geste ».

« Les soignants ont besoin d’une amélioration de leurs conditions de travail au quotidien », a souligné cette association, qui réclame notamment une formation « structurée au plan national » et des effectifs adaptés au « ratio d’une infirmière pour deux lits de réanimation ».