Coronavirus : Les centres de vaccination seront fermés d'ici un à six mois par le gouvernement

EPIDEMIE Après leur fermeture, il faudra aller chez le médecin ou en pharmacie pour se faire vacciner

M.F avec AFP
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Le Palais des Expositions à Nice a été transformé en Centre de Vaccination contre le Covid-19.
Le Palais des Expositions à Nice a été transformé en Centre de Vaccination contre le Covid-19. — SYSPEO/SIPA

Face au ralentissement de la campagne vaccinale, le gouvernement envisage la fermeture des centres de vaccination contre le Covid-19 d’ici cet automne, ou au plus tard en février 2022. La transition se fera en fonction de la capacité des pharmaciens et médecins libéraux à prendre le relais de ces lieux créés en début d’année pour vacciner massivement la population.

Le ministère de la Santé table sur une « charge d’injections » de 2,9 millions de doses par semaine en septembre – une hypothèse optimiste compte tenu des 1,8 million de doses écoulées la semaine dernière. Le rythme hebdomadaire chuterait ensuite à 1,3 million en octobre, 0,7 en novembre, 0,6 en décembre puis 0,4 et janvier et février. Soit, sur la base de 4,3 semaines par mois, plus de 27 millions de vaccinations avant la fin de l’hiver, dont une grande partie pour la « dose de rappel » – qui vise potentiellement 18 millions de personnes.

Les soignants prudemment optimistes

Deux options sont sur la table : selon que les libéraux pourront effectuer 750.000 ou 300.000 injections par semaine, cela « impliquerait une fermeture des centres en octobre ou en février ». Les soignants sont prudemment optimistes. Du côté des médecins généralistes, « on a la capacité de vacciner si on nous donne les doses », assure Jacques Battistoni (MG France).

Chez les pharmaciens aussi, « à partir du moment où on a les doses, il n’y a pas de difficultés pour faire 750.000 vaccinations en ville », estime Philippe Besset (FSPF). Les commandes de Pfizer leur seront enfin ouvertes ce lundi, pour livraison début octobre, mais les libéraux sont échaudés par les ratés logistiques à répétition des autres vaccins (AstraZeneca, Janssen et Moderna).

Si tout se déroule sans accroc cette fois-ci, « a priori les fermetures de centres auront lieu en fin d’année », prévoit Philippe Besset. A moins d’un nouveau rebondissement : le ministère n’exclut en effet pas « l’éventualité d’un rappel en population générale », c’est-à-dire d’une troisième dose pour tous.