Vaccination obligatoire pour les soignants : La CGT appelle à manifester le 14 septembre

EPIDEMIE Le syndicat redoute les suspensions de poste alors que le secteur manque déjà de personnel

M.F avec AFP
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La CGT-Santé appelle à manifester le 14 septembre 2021 contre l'obligation vaccinale.
La CGT-Santé appelle à manifester le 14 septembre 2021 contre l'obligation vaccinale. — SOPA Images/SIPA

La vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour les personnels de santé ne passe toujours pas. La CGT-Santé a appelé ce mercredi à manifester contre cette obligation le 14 septembre prochain, veille de l’application de la mesure gouvernementale. « Nous ne voulons pas de sanctions pour les salariés » qui ne seront pas vaccinés contre le coronavirus, a expliqué la secrétaire générale, Mireille Stivala, redoutant que l’obligation vaccinale ne « génère des tensions ingérables sur les effectifs ».

A compter du 15 septembre, ceux qui n'auront pas reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 pourront être suspendus, sans rémunération. Le 15 octobre, la punition sera étendue à tous ceux qui ne justifieront pas d’un schéma vaccinal complet. Elle pourra durer jusqu’au 15 novembre, date prévue de la sortie de l’état d’urgence sanitaire.

Pas assez d’effectifs pour des suspensions de poste

Mais «on n'a pas le luxe de se passer de nos collègues non vaccinés », a affirmé la responsable syndicale, qui réclame au contraire des embauches massives dans les hôpitaux et les Ehpad. La fédération santé de la CGT a donc décidé d’appeler à une journée nationale de mobilisation le 14 septembre, qui se déclinera par de multiples « initiatives dans les territoires », comme des rassemblements devant les établissements ou les agences régionales de santé (ARS).

Ces actions seront comme à l’accoutumée couvertes par des préavis de grève, mais « l’idée n’est pas de partir sur un mouvement de grève ce jour-là », a ajouté Mireille Stivala. A défaut d’une annulation de l’obligation vaccinale, elle estime que « le gouvernement pourrait au moins prolonger les délais », comme il l’a fait pour les départements d’Outre-mer actuellement submergés par la quatrième vague de Covid-19.

Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, au 24 août, plus de 85 % des personnels des hôpitaux et des Ehpad avaient reçu au moins une injection.