Coronavirus : Delfraissy prévoit une 4e vague à la rentrée, mais moins forte grâce à la vaccination

EPIDEMIE Cette nouvelle vague serait due à la propagation du variant Delta

20 Minutes avec AFP
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Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.
Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. — Francois Mori/AP/SIPA

Le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, s’attend à « une quatrième vague » épidémique de Covid-19 à la rentrée, mais elle sera « beaucoup plus nuancée que les trois » précédentes, en raison du niveau de vaccination de la population. « Je crois qu’on aura une quatrième vague mais qu’elle va être beaucoup plus nuancée que les trois premières, car il y a un niveau de vaccination qui n’est pas du tout le même », a déclaré mercredi le professeur sur France Inter, qui qualifie de « faussement rassurants » les récents bons chiffres sur l’incidence du virus, à cause de la présence du variant Delta, extrêmement contagieux.

Or le vaccin est efficace « quand on a eu deux injections » (pour les vaccins qui nécessitent deux injections) et il ne l’est pas « quand on a eu une seule injection », souligne-t-il. « D’où le message, il faut se faire vacciner » et « avoir eu ses deux injections pour la rentrée ». Interrogé sur la pertinence d’une troisième dose pour les personnes les plus fragiles ou les plus âgées, Jean-François Delfraissy a indiqué qu’on n’avait « pas encore de données scientifiques extrêmement solides là-dessus ».

Vers l’obligation vaccinale pour les personnels soignants

Mais « le fond de ma pensée, c’est qu’il faudra une troisième dose pour stimuler un système immunitaire qui est un peu défaillant quand on a un certain âge, pour les personnes au-dessus de 60 ou 70 ans », a-t-il dit. « Une troisième dose sera probablement envisagée à partir de l’automne », selon lui.

Le professeur a par ailleurs indiqué avoir « changé d’avis » sur la question de l’obligation de vaccination pour les soignants. « J’étais contre l’obligation mais il me semble que maintenant on a atteint le niveau où on va devoir envisager une obligation. A mes yeux, beaucoup se joue dès maintenant », a déclaré l’immunologiste.