Coronavirus : Florence Parly reconnaît que les militaires rapatriés de Wuhan en janvier n’avaient pas été testés
FAUX C’est pourtant ce qu’avait dit la ministre en mars
La ministre des Armées, Florence Parly, a reconnu devant la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en France qu’elle avait menti en disant, il y a six mois, que les militaires français rapatriés de Wuhan dans l’Oise le 31 janvier avaient été testés.
Ce n’était pas le cas, et ce face à une commission d’enquête devant laquelle les témoignages se font sous serment.
« J’ai juré de dire toute la vérité et donc je me dois de vous dire que j’ai dit quelque chose d’inexact le 4 mars à France 2 », a expliqué la ministre au Sénat. « Ils ont été testés, ils n’étaient pas porteurs du virus », avait-elle déclaré à l’époque. Si cette « inexactitude » fait polémique c’est que ces militaires sont rentrés dans l’Oise, à Creil, ce 31 janvier. Or, quelques semaines plus tard, le premier cluster français du coronavirus était fixé à Crépy-en-Valois, à 30 km de là, note France Info.
« Le dogme, à ce moment-là, n’était pas de tester tout le monde mais de tester les patients symptomatiques », a expliqué Maryline Gygax Généro, la directrice du service de santé des armées, qui était aussi auditionnée aux côtés de la ministre. France Info précise néanmoins que l’enquête sur le patient 0 de l’épidémie dans l’Oise est arrivée dans le département début janvier, avant même le retour des militaires de Wuhan.