VIDEO. Coronavirus à Marseille : L'université utilise ses imprimantes 3D pour fabriquer des visières pour les soignants
SANTE Aix-Marseille Université a décidé de mobiliser ses imprimantes 3D pour fabriquer des visières aux soignants des hôpitaux de Marseille et sa région qui luttent contre le coronavirus
- L’université d’Aix-Marseille a décidé de reconvertir ses imprimantes 3D pour fabriquer des visières pour les soignants des hôpitaux.
- En une semaine, un millier de visières a été livré à différents hôpitaux de la région marseillaise.
Et si l'impression 3D pouvait aider les soignants des hôpitaux marseillais, qui font face à une pénurie de matériel censé les protéger du coronavirus alors que l’épidémie touche la deuxième ville de France ? A Marseille, l’université a décidé de mobiliser ses imprimantes 3D, jusqu’ici à l’arrêt en raison des circonstances, pour se lancer dans la production de visières qui viennent renforcer la protection des personnels.
Ces visières sont fabriquées en une poignée de minutes seulement, à partir de matériau simple comme le plastique qu’Aix-Marseille Université avait en stock pour d’autres projets, tandis que les élastiques sont fournis par la société de textile marseillaise Pain de Sucre « Nous avons recensé une soixantaine d’imprimantes 3D à Aix-Marseille Université, mais aussi chez nos partenaires comme l’Inserm ou Centrale, explique Stefan Enoch, vice-président délégué sciences technologie au sein d’Aix-Marseille université, chercheur au CNRS et coordinateur du projet. Ces imprimantes habituellement permettent de réaliser facilement et simplement des pièces mécaniques en plastique, qui vont du support pour tenir quelque chose jusqu’aux pièces nécessaires pour construire des antennes. »
Un millier de visières fabriquées en une semaine
Face à cette nouvelle demande des praticiens hospitaliers qui ont sollicité l’université, il a fallu s’adapter et se mettre à la production de cet objet pour le moins inhabituel. Heureusement, les porteurs de ce projet à Marseille ont pu télécharger des notices en ligne mis gratuitement à disposition par des internautes pour fabriquer les premiers prototypes qui ont ensuite été validées par les équipes soignantes. Les premières productions ont été lancées il y a à peine une semaine à un rythme impressionnant. « On a réussi à en sortir plus de 150 par jour, avec un pic de 300 sur une journée, se réjouit Stefan Enoch. Ce lundi matin, 1.154 visières ont été livrées à l’AP-HM, mais aussi au centre hospitalier d’Aix-en-Provence, d’Allauch, à l’hôpital européen et l’hôpital Clairval, dans le centre-ville de Marseille. Et nous avons d’autres demandes ! »
Une production que l’université a décidé de livrer gratuitement aux soignants. « Les praticiens hospitaliers sont aussi des professeurs des universités, donc des collègues que l’on côtoie, rappelle Stefan Enoch. Et puis, il ne faut pas oublier que ce sont nos étudiants qui sont étudiants en médecine ! On nous demande de l’aide, donc on le fait dans une démarche citoyenne, dans la mesure du possible et de nos connaissances. »