Gastro, grippe et rhume... Comment tenir les maladies de l’hiver à l’écart ?
MAUX DE L'HIVER Quand vient l’heure des réveillons de fêtes de fin d’année, gastro et grippe aiment jouer les invitées indésirables
- C’est l’hiver, le moment des fêtes de fin d’année mais aussi celui des maladies hivernales.
- La gastro sévit sur une grande partie du territoire, et la grippe est en embuscade.
- L’occasion de rappeler les précautions à prendre pour tenir ces virus à l’écart ou pour éviter que ces maladies très contagieuses ne contaminent toute la famille.
Chaque année au moment des fêtes, c’est le même espoir mêlé de crainte. Si les plus jeunes se sont demandé si le Père Noël allait leur apporter tous les jouets qu’ils avaient inscrits sur leur liste, les plus grands, eux, croisent les doigts depuis le début des vacances pour passer entre les mailles du filet des maladies de l’hiver, imbattables quand il s’agit de vous gâcher les festivités. Gastro, grippe, bronchite et autre rhume sont ainsi tout ce que l’on souhaite éviter durant les vacances d’hiver.
La gastro bien installée
Fortes nausées, vomissements, diarrhée aiguë, crampes abdominales : la gastro-entérite, provoquée par le rotavirus, s’accompagne de son traditionnel lot de symptômes caractéristiques. Et condamne ceux qui l’attrapent à rester bien au chaud à et surtout à proximité des toilettes…
Pour l’heure, quatre régions sont déjà touchées par l’épidémie de gastro-entérite : la Nouvelle-Aquitaine, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le Grand-Est et les Pays-de-la-Loire ; comme le rapporte le Réseau Sentinelles. Entre les grandes tablées de fêtes et le refroidissement des températures qui pousse à moins aérer son intérieur, tous les ingrédients sont réunis pour favoriser l’épidémie
Pour éviter la propagation du virus, une bonne hygiène des mains est primordiale. Il faut donc se les laver systématiquement en sortant des toilettes ou après avoir touché une zone contaminée (poignée de porte, barre dans les transports en commun, etc.). Et si on est déjà malade, on limite les contacts physiques avec son entourage pour ne pas lui transmettre ce virus très contagieux, et on veille à bien s’hydrater.
La grippe en embuscade
A peine la gastro est-elle en train de déferler sur le pays que la grippe est déjà en embuscade et est « en phase pré-épidémique en Occitanie », informe Santé publique France. Là encore, les symptômes de ce virus sont bien connus : fièvre élevée, frissons, toux, douleurs articulaires et musculaires et fatigue sont associés à la grippe. "La guérison survient en une semaine, avec une toux et une fatigue souvent plus prolongées, indique l'Assurance maladie. Mais des complications sont fréquentes chez les personnes fragiles".
La bonne nouvelle, c’est que le virus ne sévit pas encore sur la totalité du territoire et qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner, et ainsi être protégé contre le virus cet hiver.
Ne pas se ruer sur les médicaments en cas de rhume
Ils sont en bonne place sur les rayons des pharmacies, et les Français, champions de l’automédication, en sont férus. Pourtant, les médicaments contre le rhume sont mis en cause tant pour leur manque d’efficacité que pour leurs effets indésirables, et font désormais partie des médicaments jugés plus dangereux qu’utiles par la revue Prescrire. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte depuis de nombreuses années sur les dangers potentiels de ces médicaments en vente libre. « Ces médicaments peuvent être à l’origine d’effets indésirables graves au niveau cardiaque ou neurologique, notamment s’ils ne sont pas utilisés conformément à leur autorisation de mise sur le marché », alerte-t-elle depuis 2011 déjà. Composés généralement de paracétamol ou d’ibuprofène, les médicaments contre le rhume contiennent des vasoconstricteurs, le plus souvent de la pseudoéphédrine. Des substances qui peuvent occasionner « des cas graves d’effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (convulsions, troubles du comportement et accident vasculaire cérébral) », poursuit l’Agence du médicament, qui relève en outre que « dans 25 % des cas, l’utilisation des médicaments vasoconstricteurs n’était pas conforme à leur autorisation de mise sur le marché, avec, par exemple, une durée de traitement supérieure à 5 jours ou un non-respect des contre-indications ».
Alors, si vous attrapez un rhume, souvenez-vous de cet adage de grand-mère, qui veut qu’un rhume soigné avec des médicaments dure sept jours, quand un rhume que l’on ne soigne pas dure quant à lui une semaine. Ne reste plus qu’à s’armer de patience et d’une bonne cargaison de mouchoirs à usage unique en attendant que ça passe.