Le cancer devient la première cause de décès dans les pays riches

MALADIE A l’échelle mondiale, le cancer pourrait également devenir la première cause de mortalité dans les dix prochaines années

20 Minutes avec AFP
Un patient malade du cancer subit une radiothérapie aux électrons (image d'illustration).
Un patient malade du cancer subit une radiothérapie aux électrons (image d'illustration). — ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Le cancer est en train de devenir la principale cause de décès dans les pays riches, battant ainsi les  maladies cardiovasculaires. Celles-ci restent la principale cause de  mortalité dans le monde.

Les maladies cardiaques représentent plus de 40 % des décès, soit environ 17,7 millions de décès en 2017. Les auteurs, dont les travaux sont présentés au Congrès de la société européenne de cardiologie (ESC) à Paris, pointent le lourd tribut payé par les pays pauvres à ces pathologies. Le cancer, deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès.

Un moment de bascule

Mais dans les pays riches, le cancer tue maintenant plus de gens que les maladies cardiaques, d’après ces recherches, limitées à 21 pays, parues dans la revue médicale The Lancet. Les quatre pays à revenu élevé pris en compte sont le Canada, l’Arabie saoudite, la Suède et les Émirats arabes unis.

« Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (…), les maladies cardiovasculaires n’étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé », selon Gilles Deganais, professeur émérite à l’Université Laval (Québec) et coauteur des deux publications.

Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l’échelle mondiale, le cancer pourrait devenir la principale cause de décès dans le monde « d’ici quelques décennies seulement », avance-t-il. L’étude porte sur plus de 160.000 adultes suivis sur une décennie (entre 2005 et 2016), dans des pays à revenu élevé, moyen et faible. D’après ce travail, les gens des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiaque que ceux des pays riches.