VIDEO. Affaire Naomi Musenga: Une formation d'un an pour les opérateurs du Samu à partir du 1er septembre

DIPLOME Ce diplôme, opérationnel le 1er septembre prochain sera délivré aux assistants de régulation médicale à l'issue d'une "formation d'un an...

20 Minutes avec AFP
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Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici à Rennes.
Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici à Rennes. — C. Allain / 20 Minutes

A partir du 1er septembre, une formation d’un an, sera mise en place pour les opérateurs du Samu, a confirmé Agnès Buzyn, la ministre la Santé, ce vendredi, un an après la mort de Naomi Musenga, une jeune femme que le Samu avait refusé de prendre immédiatement en charge. Une information que nous avions dévoilé mi-décembre.

Naomi Musenga est décédée à 22 ans le 29 décembre 2017 des conséquences d’une « intoxication ​au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours », selon les éléments médicaux de l’enquête. L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait pointé un retard de « près de 2h20 » dans sa prise en charge, après un premier appel qui n’avait pas été pris au sérieux par une opératrice du Samu du Bas-Rhin.

Les procédures de traitement des appels harmonisées

Alors que les parents de la jeune femme ont appelé, ce vendredi dans Le Parisien, à une réorganisation des secours par une loi portant son nom, la ministre de la Santé, de son côté, a assuré avoir « mis en œuvre la totalité des actions (…) programmées » depuis ce drame. « Nous allons créer un diplôme pour les assistants de régulation médicale qui sera opérationnel le 1er septembre 2019 », a-t-elle précisé sur Franceinfo.

Ce diplôme sera délivré à l’issue d’une « formation d’un an avec plus de 1.400 heures de cours à la fois théoriques et pratiques », a-t-elle ajouté. La ministre a aussi « demandé à tous les Samus de France d’harmoniser leurs procédures pour le traitement des appels ». Agnès Buzyn a confirmé « travailler » sur « un numéro d’appel simplifié », alors que plusieurs numéros d’urgence coexistent - 112 (européen), 15 (Samu), 17 (police), 18 (pompiers), 114 (sourds et malentendants). Mais elle n’a pas tranché la question d’un « numéro unique ».

« Il peut y avoir une modification de l’information »

« L’affaire de Naomi Musenga montre aussi que lorsqu’il y a un passage d’appel entre un premier écoutant et un deuxième écoutant il peut y avoir une modification de l’information », a relevé la ministre. Pour preuve, a-t-elle observé, « je crois que le régulateur des pompiers avait transmis l’appel au régulateur du Samu en disant "Mme Musenga a la grippe" : ça avait pu tordre la perception de la gravité » de la situation.

Il est donc « impératif », si le choix d’un numéro unique est fait, « qu’il n’y ait aucun risque de perte ou de distorsion d’information dans les passages d’appel entre la police, les pompiers, le Samu, et tout cela nécessite énormément de travail d’harmonisation », a-t-elle souligné.