Les mutuelles s'engagent à ne pas augmenter leurs tarifs en 2019

POUVOIR D'ACHAT Les mutuelles ont également proposé d'accélérer la réforme de la santé portée par la ministre Agnès Buzyn...

L.Br.
Les représentants du secteur des assurances reçus par Emmanuel Macron, le 18 décembre 2018 à l'Elysée.
Les représentants du secteur des assurances reçus par Emmanuel Macron, le 18 décembre 2018 à l'Elysée. — AFP

Face à la crise sociale et à la pression du gouvernement, les complémentaires santé ont annoncé qu’il n’y aura d’augmentation de leurs tarifs en 2019.

« Les complémentaires santé adhérentes à la Fédération Française de l’Assurance ont décidé de marquer leur solidarité envers leurs assurés dans le contexte d’urgence économique et sociale », a annoncé la fédération dans un communiqué. Un engagement « à titre exceptionnel », précise les assureurs. « Il ne sera procédé à aucune augmentation de tarif liée à la réforme du "100 % santé" pour l’année 2019. Les acteurs qui auraient anticipé une telle évolution s’engagent à la corriger », indique le communiqué.

Accélérer la réforme du « reste à charge zéro »

Même engagement pour la Mutualité française. « Les complémentaires santé contraindront leurs frais de gestion dès 2019 : il ne sera procédé à aucune augmentation de taux à ce titre pour l’an prochain. » Les mutuelles prévoient également d’accélérer la mise en place de la réforme du reste à charge zéro en 2019.

Les complémentaires santé (assureurs et mutuelles) avaient été reçues mardi par Emmanuel Macron, qui les a priées de geler leurs tarifs en 2019 et leur a donné 48 heures pour faire des propositions en ce sens. A l’issue de la réunion, elles avaient seulement accepté de s’abstenir d’augmentations liées au « reste à charge zéro » pour des soins dentaires, optique et auditifs.

Le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, déplore dans le communiqué des « critiques excessives » envers les mutuelles, récusant le terme de « sabotage politique » utilisé la semaine dernière par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette dernière avait accusé certaines mutuelles de « saboter » sa réforme sur le « reste à charge zéro ». Elle avait rappelé mardi aux complémentaires santé leurs « engagements », en particulier celui de ne pas utiliser cette réforme pour justifier des hausses de prix.