Côte d'Azur: Baisse à deux chiffres du nombre de contaminations, la lutte contre le VIH progresse
SIDA Selon la coordination locale de lutte contre le virus, l'instauration de la Prep, le traitement pré-exposition, serait concluante...
- La coordination locale de lutte contre le virus (Corevih Paca-Est) annonce ce jeudi une baisse de 40 % du nombre de nouvelles contaminations enregistrées.
- « Les analyses montrent qu’environ 40 contaminations ont été évitées depuis [la] mise en œuvre » du traitement pré-exposition, note l’organisme
Une première baisse significative après plusieurs années de tassement. Ce jeudi, la coordination locale de lutte contre le virus (Corevih Paca-Est) a annoncé des chiffres « encourageants » pour les Alpes-Maritimes, département le plus touché par l’épidémie en Paca, région elle-même la plus touchée après l’Ile-de-France.
Entre septembre 2017 et septembre 2018, près de 60 nouveaux patients infectés ont été pris en charge dans les Alpes-Maritimes. Soit une baisse de 40 % du nombre de contaminations enregistrées par rapport à la même période 2016-2017.
Traitement pré-exposition et charge virale indétectable
« Cette baisse concerne particulièrement les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes », note le Corevih. Un résultat obtenu notamment grâce à la mise en place, depuis 2016, de la Prep. « Les analyses montrent qu’environ 40 contaminations ont ainsi été évitées depuis [la] mise en œuvre » de ce traitement pré-expostion proposé aux personnes les plus exposées au VIH, note l’organisme. Selon les données de la CPAM 06, 473 personnes bénéficient actuellement de ce dispositif dans les Alpes-Maritimes.
« Depuis 2015, plus de 95 % des personnes vivant avec le VIH, suivies dans le département, sont traitées et plus de 95 % d’entre elles ont une charge virale indétectable et donc ne transmettent pas le virus », précise encore le Corevih.
Cette tendance « encourageante, qui doit être confirmée, doit pousser les acteurs locaux mobilisés à poursuivre le combat et transformer l’essai », conclut la coordination locale. Le 19 novembre, la ville de Nice signait avec l’ONU pour rejoindre les « Fast track cities », un réseau mondial de villes engagées pour « mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici à 2030 ».