Maladie d'Alzheimer: Après un échec, le laboratoire AstraZeneca arrête de développer son traitement

MEMOIRE Il s'agit d'un nouveau revers de la recherche médicale contre cette maladie, marquée récemment par des échecs d'essais cliniques et l'abandon de certains laboratoires...

20 Minutes avec AFP
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Une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer (image d'illustration).
Une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer (image d'illustration). — SEBASTIEN BOZON / AFP

C’est un nouveau revers pour la recherche médicale sur la maladie d'Alzheimer. Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé ce mardi l’échec d’un traitement contre cette maladie.

Le groupe explique dans un communiqué qu’un test en phase III d’un médicament contre la maladie d’Alzheimer, le lanabecestat, a échoué et qu’il décide donc de cesser le développement de ce traitement. « Ce résultat nous attriste alors que nos chercheurs ont travaillé sans relâche afin de trouver une solution pour les nombreuses personnes touchées par cette maladie dévastatrice », note Menelas Pangalos, un responsable du laboratoire britannique.

AstraZeneca explique qu’il va mettre à disposition de la communauté des chercheurs ses conclusions, « puisqu’il est important de trouver un traitement contre cette maladie ». Cet échec n’aura par ailleurs aucun impact significatif sur les objectifs financiers du groupe britannique pour 2018 qui sont maintenus.

Une maladie qui coûte de plus en plus cher

Il s’agit d’un nouveau revers de la recherche médicale dans la quête d'un traitement contre cette maladie, marqué récemment par des échecs d’essais cliniques et l’abandon de certains laboratoires comme Pfizer en janvier dernier. Auparavant, Elli Lilly, la biotech suisse Axovant, l’américain Merck ou encore le suisse Roche s’étaient déjà cassé les dents.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité de la maladie d’Alzheimer.

Parallèlement, le coût de la maladie explose : la facture, estimée à environ 3 milliards de dollars au total en 2015 pour les Etats-Unis, le Japon et les cinq principaux pays européens réunis, devrait atteindre plus de 12 milliards de dollars à l’horizon 2024, selon des estimations du cabinet EY.