Addiction aux smartphones: Anxiété, solitude et même dépression guettent les plus accros

ETUDE Selon des chercheurs américains, la dépendance aux smartphones peut aboutir à des symptômes semblables à une addiction à la drogue…

20 Minutes avec agence
Illustration de jeunes habitués à manier les smartphones.
Illustration de jeunes habitués à manier les smartphones. — POUZET/SIPA

Les smartphones sont partout aujourd’hui. Mais une étude menée par deux chercheurs américains, Erik Peper et Richard Harvey, et publiée récemment dans NeuroRegulation, souligne à nouveau les dangers d'un usage excessif. Ces objets nous isoleraient du monde extérieur, favoriseraient le stress et augmenteraient même le risque de dépression.

La position du iNeck

Pour symboliser cette addiction, le terme de nomophobie a même été inventé et désigne la peur d’être séparé de son téléphone portable. Erik Peper explique ainsi dans cette étude à quel point il s’est senti perturbé le jour où il a oublié son téléphone à son domicile. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de s’intéresser à ce sujet afin de montrer « l’importance de prendre le temps de réfléchir et permettre la régénération neuronale ».

Par la suite, il a analysé le comportement de ses étudiants vis-à-vis de leur téléphone à différents moments de la journée. Et il a constaté qu’une immense majorité adoptait la position du « iNeck », la tête baissée sur son téléphone.

Des symptômes semblables à ceux de l’addiction à la drogue

Dans une démarche plus scientifique, les chercheurs ont alors proposé un sondage à 135 étudiants de l’Université de San Francisco. Résultat : les plus accros au téléphone sont aussi les plus anxieux. Ils sont aussi plus nombreux à se sentir dépressifs. Selon les scientifiques, cette addiction forme des connexions neuronales similaires à celles de l’addiction aux opioïdes.

Ils ont aussi mis en évidence que les étudiants étaient toujours en train de réaliser plusieurs tâches en même temps : ils sont sur leur téléphone lorsqu’ils travaillent, quand ils mangent ou quand ils sont en cours. Ce phénomène, appelé le multi-tasking, limite la productivité. Surtout, il empêche le corps de se régénérer.

Pour lutter contre cette addiction les chercheurs préconisent diverses mesures : stopper les notifications sans importance et planifier les heures où l’on compte répondre aux mails ou consulter les réseaux sociaux.