Etats-Unis: Les «bactéries cauchemardesques» inquiètent et se répandent dans le pays
INFECTION Ces dangereuses bactéries résistantes se développent plus vite que les nouveaux médicaments et antibiotiques efficaces, alertent les autorités sanitaires américaines…
Dans une étude publiée le mardi 3 avril, les spécialistes des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains ont indiqué avoir enregistré entre janvier et septembre 2017, deux cents cas d’infection par une « bactérie cauchemardesque ».
Il s’agit du surnom donné par les scientifiques à des agents infectieux résistant aux médicaments, y compris les antibiotiques, et à l’origine de symptômes incurables. « Souvent, la seule solution est les soins palliatifs, pour les maintenir en vie », explique au sujet des patients touchés Anne Schuchat, une des directrices-adjointes des CDC, citée par ABC News.
Les bactéries se répandent vite
Les auteurs de l’étude mettent en avant un phénomène inquiétant : les bactéries antibiorésistantes apparaissent et se répandent plus vite que le rythme d’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments efficaces. « Environ 2 millions d’Américains contractent une infection chaque année et environ 23.000 en meurent », déplore Anne Schuchat.
Les « bactéries cauchemardesques » sont particulièrement présentes dans les hôpitaux et les maisons de retraite et ont été détectées dans pas moins de 27 Etats américains différents, indiquent les travaux scientifiques. Un quart des 5.776 analyses effectuées étaient difficilement traitables. Et pouvaient, le cas échéant, rendre d’autres bactéries résistantes aux médicaments mais aussi contaminer des sujets ayant côtoyé le malade initial.
Isolement des patients infectés
Voilà pourquoi l’étude indique que la priorité des CDC est aujourd’hui de « ralentir le développement de la résistance émergente » afin de « protéger les personnes » et de « contribuer de manière générale à ralentir le phénomène d’antibiorésistance ».
L’agence américaine a ainsi déployé un dispositif reposant sur l’isolement des patients infectés et le dépistage à grande échelle, rapporte Newsweek. Avec pour objectif de faire reculer de 76 % le nombre de ce type de contamination d’ici trois ans.