Médicaments: Les Français craignent les contrefaçons et les «déserts pharmaceutiques» selon un sondage

PHARMACIES 87 % des personnes sondées s’inquiètent de la vente de faux médicaments contrefaits…

20 Minutes avec agences
Paiement de médicaments en pharmacie (illustration)
Paiement de médicaments en pharmacie (illustration) — SERGE POUZET/SIPA

En matière de médicaments, les Français craignent en grande majorité la multiplication des contrefaçons et des zones rurales dépourvues de pharmacies se multiplient.

C’est le résultat d’un sondage réalisé par Ipsos pour la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) et publié ce jeudi. Mille personnes ont été interrogées sur Internet du 27 février au 7 mars.

Contrefaçons et ruptures de stock

Il était demandé de choisir le risque le plus inquiétant parmi quatre propositions. Ainsi, concernant la « vente de faux médicaments contrefaits », 64 % des sondés se disent « très inquiets » et 23 % « un peu inquiets », soit un total de 87 %.

Ensuite viennent la « vente de médicaments sur Internet » (48 % très inquiets 37 % un peu), le « retrait incomplet de médicaments dont la vente a été suspendue » (40 % très inquiets, 43 % un peu) ou les « ruptures de certains médicaments dans les pharmacies » (28 % très inquiets, 51 % un peu).

La peur que « la présence des pharmacies se réduise dans certains territoires, notamment ruraux » est aussi très présente : 43 % des sondés ont déclaré « beaucoup » craindre cette situation, et 46 % « un peu », soit un total de 89 %.

Les professionnels donnent l’alerte

La CSRP en a profité pour rappeler la situation économique difficile de la profession. « La rémunération moyenne par boîte de médicament ne couvre plus les coûts des répartiteurs pharmaceutiques », écrit l’organisation, qui invoque des mesures défavorables prises par les pouvoirs publics et la stagnation du marché.

En termes de solutions, 62 % des sondés considèrent que « l’État doit financer l’équilibre de la répartition ». Pour 24 %, la profession doit « faire des économies […] quitte à allonger un peu les délais de livraison ». Et pour 14 %, « les patients doivent contribuer » en payant un coût fixe à chaque médicament.