Homéopathie: Des professionnels de la santé signent une tribune contre les médecines alternatives
TRIBUNE Ces 124 professionnels de la santé estiment notamment que « les thérapies dites 'alternatives' sont inefficaces »…
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L’homéopathie a mauvaise presse auprès de certains médecins et professionnels de santé. Dans une tribune publiée dans Le Figaro ce dimanche, 124 d’entre eux protestent contre l’utilisation des médecines alternatives. Le collectif demande ainsi l’exclusion de ces disciplines ésotériques du champ médical. »
« Des thérapies inefficaces »
Les signataires attaquent d’emblée : « La tentation peut être grande de pratiquer des soins sans aucun fondement scientifique », une tentation « nourrie par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies à l’efficacité illusoire ».
Dans l’œil du cyclone de ce groupe de professionnels, l’homéopathie, qui « n’est en rien scientifique (…). Les thérapies dites 'alternatives' sont inefficaces au-delà de l’effet placebo et n’en sont pas moins dangereuses (…) en donnant l’illusion que toute situation peut se régler avec un 'traitement' ».
Une « défiance » envers « la médecine conventionnelle »
Les médecins estiment également que les médecines alternatives « alimentent et s’appuient sur une défiance de fond vis-à-vis de la médecine conventionnelle ». Ils citent en exemple les récentes polémiques sur les vaccins, qu’ils jugent « injustifiées ».
Les signataires jugent aussi ces nouvelles pratiques « coûteuses pour les finances publiques ». Selon eux, « des consultations sont ouvertes dans des hôpitaux, aux dépens d’autres services ».
De nombreuses demandes
Après ce constat, le collectif dresse une liste d’exigences au Conseil de l’ordre des médecins et aux pouvoirs publics. Ils demandent, entre autres, de « ne plus reconnaître d’une quelconque manière les diplômes d’homéopathie, de mésothérapie ou d’acupuncture comme des diplômes ou qualifications médicales ».
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La fin du remboursement des « soins, médicaments ou traitements issus de disciplines refusant leur évaluation scientifique rigoureuse » est également exigée. Ils demandent enfin aux professionnels de santé de refuser de « donner des traitements inutiles ou inefficaces en proposant des soins en accord avec les recommandations des sociétés savantes ».