Cancer du pénis: Un quart des patients ne sont pas amputés alors que c’est nécessaire

MALADIE La pénectomie met les patients face à un dilemme : « garder son pénis mais rester malade » ou « ne plus avoir d’attribut masculin et guérir »…

20 Minutes avec agence
Illustration d'une opération chirurgicale.
Illustration d'une opération chirurgicale. — M.Libert / 20 Minutes

Un quart des hommes atteints d’un cancer du pénis nécessitant une amputation partielle ou totale ne sont finalement pas opérés.

Une fois sur six, les patients refusent l’intervention dont les effets sont pourtant bénéfiques. Les malades ayant subi une ablation sont ainsi deux fois plus nombreux à survivre au cancer du pénis que les autres, indique une étude internationale récemment présentée au 33e congrès de l’Association Européenne d’Urologie à Copenhague (Danemark).

Les patients face à un dilemme

Mais la pénectomie place les patients concernés face à un lourd dilemme. Le malade doit choisir entre la perspective de « garder son pénis mais rester malade » ou celle de « ne plus avoir d’attribut masculin et guérir », résument les chercheurs. Leurs travaux ont porté sur les cas de 425 hommes après que ces derniers ont été traités pour un cancer du pénis ente 2010 et 2016, précise Pourquoi Docteur.

Il paraît donc important pour la santé des malades d’abandonner les réticences face à l’amputation du pénis. Mais aussi d’améliorer l’éducation et l’information du corps médical sur cette opération.

Un cancer peu fréquent

Dans la moitié des cas, les médecins ne proposeraient pas l’intervention car ils ne la maîtrisent pas suffisamment. « Les patients atteints de cancers peu fréquents sont souvent délaissés parce que leurs maladies sont trop rarement rencontrées par les médecins », analyse Vijay Sangar, directeur d’un service de chirurgie à Manchester (Royaume-Uni), cité par Slate.

Le cancer du pénis touche en effet un homme sur 100.000 en moyenne. Les personnes souffrant de cette pathologie seraient plus efficacement prises en charge dans des établissements spécialisés dans le traitement des maladies rares, indique l’étude. Les médecins y sont davantage habitués aux symptômes et aux méthodes destinées à les guérir. Avec, à la clé, une meilleure chance de survie pour les patients.