VIDEO. Toulouse: Nounoursologue, une spécialité en bobologie dispensée à l'université

MEME PAS PEUR L’Hôpital des nounours a ouvert ses portes cette semaine sur le campus de l’Université Paul-Sabatier. Avec pour objectif de guérir les enfants de la peur du monde médical…

Béatrice Colin
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L’hôpital des nounours est animé par des étudiants bénévoles au sein de l'Université Paul-Sabatier.
L’hôpital des nounours est animé par des étudiants bénévoles au sein de l'Université Paul-Sabatier. — B. Colin / 20 Minutes
  • 450 élèves de maternelle et CP sont accueillis durant toute la semaine à l’Hôpital des nounours.
  • Les étudiants en médecine ou kiné en profitent pour apprendre à soigner les petits patients avec leurs mots.

Pedro, le petit âne, couve quelque chose. Il a des boutons et un gros mal de tête. Son pote Lapinou a une oreille en mauvais état et quand on connaît la taille de ses esgourdes, on compatit.

Toutes ces peluches ont accompagné leur compagnon en culottes courtes à l’Hôpital des nounours de Toulouse, installé durant une semaine sur le campus de l’Université Paul-Sabatier.

Mercredi matin, Roméo, Anaïs, Loïc et leurs petits collègues de moyenne section de l’école Alfred-de-Musset sont venus pour faire soigner leurs doudous. Après une rapide consultation avec un nounoursologue pour poser un diagnostic, les enfants sont envoyés vers des services spécialisés.


Certains passeront en radiologie, où leur nounours aura droit à un IRM en carton. Ils iront aussi réduire leurs fractures au bloc, ou assisteront à la naissance de doudous entre les mains expertes de futures sages-femmes. Et leurs doudous auront même le droit de monter dans l’ambulance.

Sensibiliser au monde médical

« C’est un moyen de rendre l’hôpital un peu moins effrayant et pour nous c’est un moyen de savoir comment s’adapter aux enfants », expliquent Léa et Solene, des étudiantes bénévoles de deuxième année.

Au total, 450 enfants de maternelle ou CP passeront cette semaine à l’Hôpital des nounours. « Les enfants comprennent que c’est pour s’amuser et c’est par ce biais que cela fonctionne le mieux. Les étudiants, eux, ont très peu l’occasion de voir des enfants en stage, et ils ne savent pas comment les aborder, avec quel vocabulaire. Là, c’est une occasion », explique Clémence Jumeau-Saint-Martin, vice-présidente Santé publique de l’Association corporative des étudiants en médecine de Toulouse, organisatrice de l’événement.

Et comme on ne s’improvise pas nounoursologue, tous ces étudiants ont été briefés par le psychiatre Jean-Philippe Raynaud, chef du service de psychiatrie​ de l’enfant à l’hôpital La Grave, histoire de délivrer les bonnes prescriptions.

Au milieu des blouses blanches, les enseignantes suivent leurs élèves au milieu de cet hôpital factice. Ce petit passage aux urgences leur permettra de travailler ensuite sur le lexique. Mais à les entendre disserter sur les bobos de leurs doudous, nul doute que la plupart sont déjà très au fait du rôle d’un stéthoscope ou de celui d’une anesthésie.