Ne jetez plus les dents de lait, leurs cellules souches pourraient sauver votre enfant

SCIENCES Pour préserver les précieuses cellules-souches, les dents de lait doivent être arrachées et leur contenu conservé à -190°C. Un processus interdit en France...

20 Minutes avec agence
Conserver les dents de lait de vos enfants pourrait s'avérer précieux pour leur santé.
Conserver les dents de lait de vos enfants pourrait s'avérer précieux pour leur santé. — Pixabay / bigbear

Parce qu’elles recèlent une grande quantité de cellules-souches, les dents de lait pourraient s’avérer précieuses pour lutter contre de nombreuses maladies qui menacent le futur des enfants, dont le cancer. Si on retrouve les cellules en question chez l’embryon, puis chez le fœtus et enfin dans plusieurs tissus du bébé et de son cordon ombilical, les premières dents seraient l’une des sources les plus simples à exploiter.

Pour lutter contre le cancer, les AVC, le diabète…

C’est ce qu’a expliqué à la BBC la biologiste Sara Rankin. Pour la scientifique, si les parents stockaient les cellules-souches contenues dans les dents de lait de leurs enfants, ces derniers pourraient plus tard les utiliser et, pourquoi pas, avoir la vie sauve grâce à elles.

La thérapie cellulaire aiderait en effet à lutter contre un grand nombre de pathologies. Parmi elles, certains cancers, notamment la leucémie, les AVC, la tétraplégie, le diabète ou encore les troubles de l’érection ou des disques vertébraux.

Un processus de conservation interdit en France mais pas en Suisse

Mais conserver dans une boîte les dents de lait ne suffira pas. La collecte doit en effet avoir lieu avant que la dent ne tombe naturellement afin que la pulpe dentaire, où se trouvent les cellules-souches, ne soit pas détériorée. La précieuse matière doit ensuite être conservée à une température de -190°C.

Voilà pourquoi des banques de conservation proposent un service d’extraction et de stockage de ces cellules. L’opération est notamment proposée en Suisse, pour un tarif de 2.595 francs suisses, soit environ 2.250 euros. Ce processus de mise à l’abri de cellules-souches pour raisons thérapeutiques reste illégal en France.