Epilepsie: Maladie surnaturelle, infection, folie... Les préjugés perdurent

SONDAGE Pour près d’un Français sur dix, l'épilepsie a des origines surnaturelles...

20 Minutes avec agences
Illustration d'un électroencéphalogramme (EEG).
Illustration d'un électroencéphalogramme (EEG). — JOHN MACDOUGALL / AFP

, qui touche 600 000 personnes en France, reste une maladie mal connue. En effet, près d’un Français sur dix (9 %) lui attribuerait des causes surnaturelles quand plus d’un quart pense, également à tort, qu’elle est liée à une infection ou à la folie.

Ces chiffres proviennent d’un , réalisé pour la Fondation française pour la recherche sur l’   (FFRE), rendu public lundi. Il révèle, en premier lieu, que le nombre de personnes atteintes est largement sous-estimé. Ainsi, près d’un Français sur deux pense qu’il y a moins de 100 000 épileptiques en France, alors qu’il y en a en fait six fois plus, souligne la Fondation.


Une maladie qui dérange dans la sphère privée…

Ils sont également pour moitié (52 %) à penser que cette maladie neurologique peut être  efficacement avec des médecines parallèles, et près de sept sur dix (68 %) avec le yoga. En outre, seulement 29 % des sondés savent qu’il s’agit d’une maladie du cerveau et non d’une maladie nerveuse (des nerfs), comme le croit un Français sur deux.

De manière générale, l’épilepsie dérange. Ainsi, plus de sept Français sur dix seraient prêts à ostraciser une personne épileptique. Trois sur dix (32 %) seraient gênés à l’idée que leur enfant « ait un professeur souffrant d’épilepsie », ou « d’avoir des enfants avec une personne souffrant d’épilepsie » (29 %) et un quart n’aimerait pas « d’une personne épileptique ».


… Et dans la sphère professionnelle

Aussi, plus d’un Français sur dix (11 %), soit près de six millions d’adultes, seraient gênés à l’idée que leur enfant puisse être ami avec un . Dans la sphère professionnelle, ce n’est pas mieux. En effet, entre un Français sur cinq et un Français sur six ne voudraient pas d’un collègue (16 %) ou d’un patron épileptique (19 %)

La Fondation souligne tout de même qu’une fois informés de la réalité de la maladie, 80 % des interrogés souhaitent la mise en place d’un « plan épilepsie » et une meilleure prise en compte de cette pathologie par les pouvoirs publics.


 

L'enquête a été réalisée par Odoxa en septembre auprès d'un échantillon représentatif de 999 personnes âgées de 18 ans et plus.