Vaccins: Plus de 40% des Français s'avouent méfiants

SONDAGE Ce chiffre n'est que de 13% au niveau mondial et fait des Français les champions du monde des sceptiques...

20 Minutes avec agence
Un patient reçoit un vaccin contre la grippe, le 8 octobre 2015 à Lille
Un patient reçoit un vaccin contre la grippe, le 8 octobre 2015 à Lille — PHILIPPE HUGUEN AFP

Un peu plus de quatre Français sur dix estiment que les vaccins ne sont pas sûrs. C’est deux fois plus que la moyenne constatée chez les Européens et trois fois plus que la moyenne mondiale (13 %), assure la grande étude  (« Projet confiance dans les vaccins ») publiée ce vendredi.

Pour arriver à de tels résultats, les chercheurs de la  ont questionné 65.000 personnes habitants dans 67 pays. Au programme quatre affirmations : « Il est important pour les enfants de recevoir les vaccins », « dans l’ensemble, je pense que les vaccins sont sûrs », « dans l’ensemble, je pense que les   » et « les vaccins sont compatibles avec mes croyances religieuses ». Le sexe, l’âge, le niveau de revenu, la religion, le statut professionnel et le niveau d’éducation des volontaires devaient être précisés.

Les Européens sont plus frileux vis-à-vis des vaccins

Bilan. Les Français sont les champions des sceptiques. En effet, selon l’analyse de ce sondage publié dans la revue en ligne , 41 % des Français interrogés estiment que les vaccins ne sont pas sûrs. Un record mondial assure l’étude. Ils sont 17 % également à douter de leur efficacité et 12 % ne tiennent pas les vaccins infantiles pour importants.

Reste que des variations apparaissent dans les réponses selon les pays. D’une manière générale, les Européens sont plus frileux vis-à-vis des vaccins que tous les autres habitants de la planète : 8 % des Européens ne trouvent ainsi pas important de faire vacciner les enfants, 17 % ne pensent pas que les vaccins sont sûrs et 11 % jugent qu’ils ne sont pas efficaces.

Un effort d’information doit être fait

Au niveau mondial, l’étude fait apparaître que  sont les pays les plus convaincus par l’efficacité des vaccins. Pour le Pr Heidi Larson, qui a participé l’étude, un effort d’information doit donc être fait.

« Nos résultats montrent que nous n’avons pas assez travaillé pour renforcer la confiance dans les vaccins, en particulier sur leur sécurité, en prenant en compte les données scientifiques mais aussi les perceptions », remarque la scientifique. Et de conclure : « Le scepticisme s’appuie davantage sur des émotions que sur des informations solides. »