Scandale des centres dentaires Dentexia: L'Etat débloque une «aide financière» pour les victimes

ECONOMIE Ceci alors que le Collectif contre Dentexia regroupe d'ores et déjà quelque 2.200 personnes flouées par ces centres dentaires à bas coût...

20 Minutes avec agences
Une patiente reçoit des soins dentaires dans un cabinet, le 1er mars 2009.
Une patiente reçoit des soins dentaires dans un cabinet, le 1er mars 2009. — JACQUEMART/ISOPIX/SIPA

L’Etat a débloqué d’une « aide financière » pour les anciens patients mal soignés par les centres dentaires « low cost » Dentexia, aujourd’hui liquidés. Annoncé ce mercredi par Marisol Touriane, la ministre de la Santé, ce soutien financier sera accordé « en raison de l’importance des soins à réaliser et des ressources des patients ». Il devrait leur permettre de reprendre les soins dont ils auraient « des difficultés à assumer les frais ».

Opérationnel avant la rentrée 

Le dispositif, qui « sera opérationnel avant la rentrée », sera financé par une « mobilisation exceptionnelle du fonds d’action sociale de l’assurance maladie », a fait savoir la ministre, qui a reçu mercredi les premières recommandations de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

Pour rappel, la justice a prononcé en mars la liquidation de l’association Dentexia, qui avait essuyé des plaintes de patients en cascade. Alors que plusieurs centres avaient fermé pour manque d’hygiène, des milliers de patients s’étaient retrouvés sur le carreau, alors que leurs soins dentaires, souvent mal réalisés, n’étaient pas terminés.

 


 

 

Un « conseiller en charge de la reprise des soins »

Marisol Touraine a également demandé aux agences régionales de santé (ARS) d'« adapter les modalités d’accueil des patients concernés » pour « permettre une reprise des soins le plus rapidement possible » dans les services d’odontologie.

La ministre a par ailleurs nommé un « conseiller en charge de la reprise des soins », le professeur Robert Garcia, doyen de l’unité de formation et de recherche (UFR) d’odontologie de l’université Paris-Diderot, qui devra « renforcer le dialogue avec les professionnels et assurer des échanges avec le collectif de patients ».

S’assurer que « le niveau de couverture corresponde aux besoins des patients »

« On ne peut que se féliciter qu’il y ait eu une réponse institutionnelle permettant la reprise des soins pour les ex-patients de Dentexia », « c’est une grande victoire », a réagi Abdel Aouacheria, porte-parole du Collectif contre Dentexia qui regroupe quelque 2.200 « victimes » de ces centres dentaires à bas coût.

Le collectif compte désormais s’assurer que « le niveau de couverture corresponde aux besoins des patients » et que « la position très claire de la ministre soit effective sur le terrain », a ajouté Abdel Aouacheria, rappelant que les « ex-patients Dentexia essuyaient de nombreux refus de soins de la part des praticiens libéraux ou des centres de soins ».