À l'hôpital, la morphine ne rend pas dépendant

(La Recherche)
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La dose de morphine administrée est déterminée par le médecin.
La dose de morphine administrée est déterminée par le médecin. — F. DURAND / SIPA


«Drogué et le cerveau complètement ramolli ! » Voilà l'image – loin de la réalité – souvent associée aux patients placés sous morphine, à l'hôpital. Dérivée de l'opium, la morphine est un analgésique (médicament antidouleur) qui peut engendrer une dépendance, mais les cas d'addiction sont très rares. D'autant qu'à l'hôpital, les patients sont suivis et reçoivent une dose de morphine déterminée par le médecin pour être efficace, avec un minimum de produit dispensé à heures fixes. Ainsi, le cerveau n'associe pas l'analgésique à la suppression de la douleur : la dépendance ne peut se créer.



Un manque inévitable



« Les rares patients qui deviennent dépendants ont reçu de la morphine pour des pathologies relativement ponctuelles et ont souvent une addiction préexistante qui les rend vulnérables »,  explique le Pr Nicolas Simon, du service d'addictologie du CHU de Marseille. Toutefois, après trois à quatre semaines de prise, un phénomène de manque est inévitable. Mais, si le patient est bien encadré médicalement, cela ne pose pas de problème.  

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