Rennes : La tension monte encore sur le logement étudiant
perle rare Avec la raréfaction des offres de location, la demande de logements au Crous a encore grimpé pour dépasser un niveau jamais atteint
La galère dure depuis des mois. En ce mois de rentrée, elle perdure même pour certains étudiants toujours en quête d’un logement. Une situation qui rend dingue bon nombre de parents, dans l’incapacité de trouver un toit pour leur enfant sans se saigner chaque mois pour payer le loyer. Déjà en forte tension lors de la dernière rentrée, Rennes fait partie de ces villes où il est presque impossible de se loger quand on est étudiant. Les raisons sont multiples : la ville est attractive, le nombre d’écoles augmente et le nombre d’appartements en location est à la baisse, de nombreux propriétaires préférant vendre avant l’interdiction de louer des passoires thermiques au 1er janvier 2025.
« J’ai vu des gens pleurer », témoignait l’an dernier la responsable d’une agence immobilière rennaise. La situation semble encore pire pour cette rentrée 2023. Selon le Crous Bretagne, il manquerait « au moins 1.500 logements étudiants » dans les résidences universitaires pour un total de 72.000 élèves dans la métropole. « L’an dernier, nous avions trois demandes pour un logement. Cette année, nous sommes passés à quatre demandes pour un logement », assure Koupaia Latimier, directrice de la vie étudiante au Crous.
Résultat : seuls les boursiers présentant les échelons les plus élevés (5, 6 et 7) peuvent espérer une chambre ou un studio. Pour les autres, il faut se retourner vers le marché privé, où les offres se sont raréfiées. La faute, aussi, aux locations de courte durée type Airbnb qui sont de plus en plus nombreuses. Les 5.000 logements neufs livrés chaque année par la métropole ne suffisent pas dans une métropole qui flirte avec les 500.000 habitants.