Rennes : Enquête ouverte après l’agression de militants de gauche qui collaient des affiches

Violences Les faits se seraient déroulés avant la 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites

C. A. avec AFP
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Des militants de gauche ont été agressés la veille de la manifestation du 6 juin contre la réforme des retraites, à Rennes (illustration).
Des militants de gauche ont été agressés la veille de la manifestation du 6 juin contre la réforme des retraites, à Rennes (illustration). — C. Allain/20 Minutes

Cinq plaintes ont été déposées. Mardi 6 juin, la manifestation contre la réforme des retraites avait un goût amer pour plusieurs militants de la France insoumise et du Parti de gauche rennais. La veille, cinq militants expliquent avoir été agressés par « un groupe d’hommes cagoulés » et armés alors qu’ils collaient des affiches, selon le député LFI Frédéric Mathieu. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 5 au 6 juin à Rennes. D’après un communiqué du député, les militants auraient été agressés « par un groupe d’hommes cagoulés armés de matraques, battes de baseball et bombes lacrymogènes »,

Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc a confirmé que cinq plaintes avaient été déposées mardi au commissariat de Rennes. « Une enquête pour violences volontaires en réunion a été confiée à la sûreté départementale de Rennes », a-t-il précisé. « Cinq personnes sont blessées, toutes sont choquées par la violence et la rapidité de l’attaque », rapporte le député LFI Frédéric Mathieu.



« Atonie de l’Etat »

Pour lui, « il convient désormais de prendre la mesure de cet événement dans le continuum de violences d’extrême droite sur notre territoire ». « L’atonie de l’Etat face à la situation du maire de Saint-Brevin encourage la violence en entretenant un sentiment d’impunité », déplore Frédéric Mathieu. Cible de menaces, le maire de la commune de Loire-Atlantique avait démissionné après avoir été la cible d’un incendie volontaire.



Ce n’est pas la première agression de militants politiques à Rennes. Fin mars, plusieurs étudiants avaient été roués de coups à Beaulieu. Ces derniers avaient accusé un groupuscule d’extrême droite d’être derrière cette agression. La manifestation contre la réforme des retraites a réuni entre 5.500 et 10.000 personnes mardi à Rennes.