Rennes : « J’ai failli pleurer »… Cinq ans après l’incendie, l’église Sainte-Thérèse a retrouvé sa flèche
élévation L’édifice religieux avait été le théâtre d’un spectaculaire incendie en 2018 qui l’a privé de sa flèche et de ses cloches
- La flèche de l’église Sainte-Thérèse de Rennes a été déposée par une grue ce mercredi 24 mai sous les yeux de dizaines de curieux.
- L’édifice religieux avait été le théâtre d’un violent incendie au cœur de l’été 2018.
- L’ensemble de l’investissement, estimé à 780.000 euros, a été pris en charge par les assurances.
Elle s’est élevée dans le ciel bleu de Rennes ce mercredi matin sous le regard de dizaines de curieux. Une opération délicate pour le grutier qui a dû hisser les 16 tonnes de bois et d’ardoise à 60 mètres de hauteur. Depuis 8h30 ce mercredi matin, l’église Sainte-Thérèse de Rennes a retrouvé sa flèche. Le bel édifice de pierre en était privé depuis l’incendie qui avait ravagé le haut de son clocher dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2018. Un moment émouvant pour les habitants de ce quartier résidentiel de Rennes et pour le père Robert Langouët, curé de la paroisse. « C’est une grande émotion de la voir à nouveau là-haut. Quand je l’ai vue se poser, j’ai failli pleurer. C’est comme si je retrouvais mon église. »
Arrivé en 2014, le curé avait été l’un des premiers témoins du violent incendie qui avait frappé l’édifice religieux construit en 1936. Cinq ans après les faits, on ignore toujours les raisons exactes du sinistre. L’installation d’antennes relais peu de temps avant le sinistre est pointée du doigt, mais cette piste n’est qu’une hypothèse. Ralentie par une bataille d’experts, qui n’est toujours pas terminée, la reconstruction de la flèche a été réalisée par l’entreprise Limeul, qui a reproduit à l’identique l’ancienne pointe de l’église classée aux monuments historiques, lui ajoutant simplement une nouvelle croix. « Je m’y étais presque habituée depuis le temps. Mais je la trouve plus belle comme ça », témoigne une habitante du quartier venue profiter du spectacle matinal. « Ce que j’attends maintenant, c’est qu’ils remettent les horloges à l’heure », glisse-t-elle dans un sourire.
Il faudra pour cela changer les moteurs des horloges qui avaient été endommagés par les flammes et l’eau aspergée en quantité par les pompiers pour sauver l’église. Il faudra aussi remplacer une cloche abîmée par la forte chaleur dégagée par le feu et qui sonnait faux depuis l’incendie. Une autre cloche sera bientôt hissée dans le clocher. D’après Robert Langouët, l’ensemble du chantier devrait être achevé dans le courant de l’été. La facture globale s’élève à 780.000 euros, entièrement prise en charge par les assurances.