Rennes : « Combien de rapports il faudra ? »… Les riverains du MeM dénoncent encore les nuisances sonores
Fête Des habitants de la Prévalaye ont porté plainte face au bruit généré par les concerts organisés dans un chapiteau
- Après avoir porté plainte en juin, des riverains de la Prévalaye continuent de dénoncer les nuisances sonores du MeM.
- Ce chapiteau organisant des concerts devrait déménager l’année prochaine et être remplacé par un équipement mieux insonorisé.
- Accusée de laisser la situation perdurer, la municipalité rennaise se défend et assure que des contrôles ont été menés.
Les soirs de très gros concerts, certains préfèrent partir. Réunis au sein de l’Association des résidents de Sainte-Foix, ces habitants de la Prévalaye se battent depuis des mois pour tenter de faire baisser le volume de leur voisin, qu’ils jugent trop bruyant. Le problème, c’est que ce voisin s’appelle le MeM, que son chapiteau et sa guinguette sont très populaires et que ses gestionnaires ont du poids et des relais dans tout Rennes. Après plusieurs réunions de conciliation infructueuses, les habitants avaient décidé de porter plainte au début de l’été. Un moyen de pression après qu’ils ont fait constater que la musique tapait trop fort dans leurs logements. Mais ni la plainte, ni les réunions avec la ville, ni le nouveau rapport du service santé environnement pointant des nuisances n’a visiblement fait avancer le dossier.
Face à la persistance des nuisances, ces riverains accusent la municipalité de « laisser traîner » jusqu’au déménagement du chapiteau qui devrait avoir lieu au printemps 2023. « La ville a demandé de limiter le nombre de concerts, d’adapter la programmation, de régler le limiteur. Mais rien n’a changé », s’agace Guillaume. Cet habitant de la route de Sainte-Foix reconnaît que le bruit généré par la guinguette « s’est nettement amélioré », ces derniers mois. Mais il peste contre le bruit persistant de certains concerts. Cet été, un nouveau rapport établi par le Service santé environnement de la ville a pointé des dépassements d’émergence. « Et alors ? Qu’est ce qui a été fait ? Combien de rapports il faudra pour que la ville agisse ? », se demande le riverain.
Quand nous l’avions questionnée, la direction de l’établissement culturel avait expliqué « ne pas avoir monté le MeM pour ennuyer les voisins, mais pour faire vivre l’offre culturelle rennaise ». La ville va dans le même sens et réfute la thèse d’un équipement « hors du droit ». « Cette idée, on la bat en brèche. Il n’y a pas beaucoup d’équipements qui font l’objet d’une telle attention. Il y a encore de l’insatisfaction, je l’entends bien mais nous mettons en œuvre des réponses. Nous avons demandé des rectifications quand les normes constatées dépassaient la législation », promet Marc Hervé, premier adjoint de Nathalie Appéré. Un nouveau chapiteau plus adapté à l’organisation de concerts de musiques actuelles est en projet et devrait être installé à quelques centaines de mètres du lieu actuel.