Rennes : Les travaux pour fluidifier le trafic sur la rocade prennent du retard

INFO 20 Minutes Les voies d’entrecroisement envisagées par la DIRO pour limiter les bouchons feront l’objet d’une étude d’impact

Camille Allain
La rocade de Rennes est régulièrement saturée et victime d'embouteillages aux heures de pointe.
La rocade de Rennes est régulièrement saturée et victime d'embouteillages aux heures de pointe. — C. Allain/20 Minutes
  • Des voies d’entrecroisement doivent être créées pour fluidifier le trafic sur la rocade de Rennes.
  • Ces nouvelles voies permettent à certains véhicules de ne pas s’insérer complètement sur le périphérique afin de limiter les ralentissements.
  • Le projet porté par la Direction des routes de l’Ouest a été ralenti par l’Autorité environnementale, qui demande une étude d’impact.

Ils voulaient aller vite. Plus vite qu’une automobile aux heures de pointe sur la rocade de Rennes (Ille-et-Vilaine). Les techniciens de la Direction interdépartementale des routes de l’Ouest vont finalement devoir temporiser. Engagée dans une réflexion pour réduire la congestion du périphérique rennais, la DIRO avait proposé la création de voies d’entrecroisement. Déjà utilisé à Nantes ou en modèle réduit aux abords du Roazhon Park, ce dispositif permet de créer une troisième voie uniquement dédiée aux véhicules qui entrent ou sortent de la rocade. Deux sont en projet à Rennes mais il faudra passer par une étude d’impact plus poussée que ce qui avait été envisagé. Explications.

La nouvelle avait été annoncée en novembre 2021, deux mois après la publication d’un classement contesté qui faisait de Rennes la ville la plus embouteillée de France. Deux voies d’entrecroisement allaient être créées pour fluidifier le trafic de la rocade. L’une longue de 1.300 mètres relierait la porte de Saint-Brieuc à la porte de Saint-Malo, l’autre ferait le lien entre les portes de Bréquigny et de Nantes en extérieur. Implantées à la place de la bande d’arrêt d’urgence, ces voies ne demandent pas de travaux colossaux et la DIRO espérait lancer le premier projet fin 2022 pour une mise en service début 2023. C’était sans compter sur le ministère de la Transition écologique, qui a réclamé une évaluation environnementale.



Le recours déposé par la DIRO pour s’y opposer a été rejeté par l’Autorité environnementale qui a maintenu sa demande d’étude d’impact cet été. « Ça ne remet pas en question le projet mais ça reporte le démarrage des travaux d’un peu plus de six mois, sans doute à l’automne 2023 », explique Alain Carmouët, chef du service entretien et modernisation du réseau de la DIRO.

L’enquête environnementale obligera la DIRO à passer par une enquête publique, qui débouchera sur l’avis d’un commissaire enquêteur. Il faudra étudier l’impact sur la biodiversité et les zones humides. Mais ce que craint l’Autorité environnementale, c’est que ces nouvelles voies attirent encore plus de véhicules, générant du bruit et une pollution de l’air. « On ne veut pas attirer plus de véhicules, simplement fluidifier les entrées et sorties sur la rocade. A Nantes, cela fonctionne bien. D’autant qu’en limitant la congestion, on réduit aussi la pollution et le bruit », assure Alain Carmouët.


Le chantier de la première voie d’entrecroisement prévue à Beauregard était estimé à 3,4 millions d’euros en 2021 mais la facture devrait grimper du fait de la flambée de certains matériaux. Quant au projet prévu à Bréquigny, plus court mais plus complexe, il est estimé à 2,3 millions. Il pourrait se tenir dans le même calendrier.

Les travaux bientôt terminés au sud

Les travaux d’aménagement de la bande d’arrêt d’urgence réservée aux transports en commun sont bientôt terminés sur la RN137. La dernière phase démarre ce mercredi avec pour objectif de réaménager la porte d’Alma afin de créer une continuité de la voie jusqu’au giratoire de l’échangeur.