Rennes : Où en est-on de la suppression des passages à niveau jugés dangereux ?
SECURITE Trois sites sont considérés comme dangereux dans la métropole rennaise
- Dans la métropole rennaise, trois passages à niveau sont considérés comme dangereux.
- Des travaux sont engagés depuis fin 2019 pour supprimer le passage à niveau du boulevard Marbeuf à Rennes.
- La suppression de ceux de Saint-Grégoire et de Betton est par contre toujours à l’étude.
« Soyez sage au passage. » Chaque année, SNCF Réseau organise une journée nationale de sécurité routière aux passages à niveau pour sensibiliser les usagers de la route. Ces appels à la prudence n’empêchent malheureusement pas les accidents. En 2020, 83 collisions se sont ainsi produites à un passage à niveau en France avec un bilan de 15 tués et de six blessés graves. Si la responsabilité des conducteurs est engagée dans 98 % des accidents, selon la SNCF, la dangerosité de certains passages à niveau est toutefois pointée du doigt. Le dernier décompte du ministère des Transports en liste 147, tous inscrits au programme national de sécurisation des passages à niveau.
A Rennes, celui du boulevard Marbeuf, le PN193, n’en fait désormais plus partie. Fin 2019, des travaux ont en effet été engagés pour supprimer ce passage à niveau où trois accidents, dont un mortel, se sont produits entre 2004 et 2013. Le chantier suit son cours avec l’aménagement d’un passage souterrain, une trémie dans le jargon technique, pour permettre aux automobilistes, aux cyclistes et aux piétons de passer sous la voie ferrée.
« La livraison est prévue pour 2024 », indique Christophe Huau, directeur Bretagne et Pays-de-la-Loire de SNCF Réseau, qui finance en partie ce chantier de 27 millions d’euros.
Le dossier traîne à Saint-Grégoire et à Betton
A Saint-Grégoire, le PN4 à Maison Blanche fait par contre toujours partie de la liste des passages à niveau jugés dangereux. « Sa suppression est toujours à l’étude », souligne Christophe Huau, précisant que chaque dossier prend du temps. « Et nous privilégions désormais les travaux de sécurisation plutôt que la suppression », ajoute-t-il. Celle du PN4, où cinq personnes ont perdu la vie depuis 1977, est toutefois actée. Mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Courant novembre, une réunion publique s’est ainsi tenue dans la commune avec la présentation des deux scénarios envisagés pour la construction d’une trémie, selon Ouest-France. Une nouvelle version de l’avant-projet doit être présentée aux habitants courant avril avant le début des travaux qui n’interviendra pas avant fin 2023.
Dans la commune voisine de Betton, la suppression du passage à niveau N° 7 est également à l’étude. Mais le dossier traîne puisqu’il remonte déjà à 2014. Deux scénarios permettant le passage sous la voie ferrée ont été imaginés par les services de la commune et de Rennes métropole. Ils seront présentés ce jeudi soir aux habitants avant le choix du projet définitif prévu fin mars.