Rennes : La métropole commande sept rames et rêve d’un métro toutes les minutes
METRO Le constructeur allemand Siemens a communiqué autour d’une commande de sept rames pour accompagner la livraison de la ligne B prévue début 2022
- Retenu par Rennes Métropole pour équiper sa ligne B, l’Allemand Siemens fournira sept nouvelles rames pour la ligne A.
- Géré par Keolis, le réseau de la capitale bretonne devra intégrer une deuxième ligne de métro début 2022.
- Quand les travaux seront achevés au terminus Kennedy, un métro pourrait passer toutes les 66 secondes en heure de pointe.
Une petite info pour vous faire patienter en attendant la nouvelle ligne de métro ? Alors que le chantier de la ligne B a pris du retard (le Covid-19 mais pas que ça), Rennes Métropole vient de commander sept nouvelles rames pour équiper sa ligne A à l’horizon 2025. Mise en service en 2002, la ligne entièrement automatisée de la capitale bretonne va devoir faire face à une forte progression du nombre de voyageurs quand sa petite sœur sera mise en service au printemps prochain. En achetant sept trains supplémentaires à son fournisseur historique Siemens, la ligne A et ses 37 rames verront leur capacité de transport augmenter de plus de 20 %. L’intérêt pour les voyageurs ? Avoir l’assurance d’attraper un métro toutes les soixante-six secondes maximum et des rames moins bondées aux heures de pointe.
Pour atteindre cette cadence, il faudra patienter quelques années et attendre l’achèvement du chantier mené à la station terminus Kennedy. Prévus pour durer jusqu’en 2028, ces travaux prévoient la création d’un second quai, d’un aiguillage de changement et l’allongement des voies destinées au stockage des rames. Un nouvel aménagement similaire à celui présent à l’autre bout de la ligne à la Poterie, où les voitures peuvent faire demi-tour. Un chantier qui semble anodin mais coûtera plus de 85 millions d’euros d’après les estimations de la Semtcar, société d’économie mixte de Rennes Métropole chargée du métro. La commande des sept rames s'est faite conjointement avec les villes de Toulouse, Roissy et Turin afin de «mutualiser les frais fixes». Pour la capitale bretonne, la facture s'élève à 53 millions d'euros hors taxes.
Des pénalités à venir pour Siemens ?
D’après le communiqué de Siemens, ces nouvelles rames de type VAL permettront « d’améliorer l’expérience et le confort des passagers pour au moins trente années supplémentaires ». Le contrat passé prévoit par ailleurs « la fourniture de pièces de rechange » et la possibilité « d’acquérir une rame supplémentaire en option ».
Le constructeur allemand a également été retenu par la métropole pour équiper la ligne B, dont la livraison est attendue début 2022 et qui sera exploitée par Keolis. Les nouvelles rames, comme les anciennes, sont capables d’atteindre une vitesse maximale de 80 km/h, soit l’une des références mondiales dans le domaine. Déjà retardée par les confinements et la pénurie de pièces, la livraison de la ligne B a également été décalée en raison de soucis rencontrés par Siemens pendant les essais. Le constructeur allemand avait admis avoir « sous-estimé les délais face à la complexité du système » expliquant que les nouvelles rames de CityVal retenues par la métropole sont « une première mondiale ». Ces retards pourraient donner lieu à des pénalités financières.