Rennes 1 et Rennes 2 sur le podium des universités en lutte contre les discriminations selon l'UNEF
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Le syndicat étudiant Unef a dévoilé une grande enquête sur la lutte contre le racisme, le sexisme et les discriminations dans l’enseignement supérieur
« L’Unef tire la sonnette d’alarme ». Mobilisé sur la question des discriminations, le syndicat étudiant, classé à gauche, vient de publier une enquête sur la lutte contre le racisme, le sexisme et les discriminations dans l’ enseignement supérieur. La raison ? L’Unef se dit « fatiguée des effets d’annonce et de l’absence d’état des lieux ». Le verdict ? « Il y a urgence à mettre en place une politique ambitieuse de lutte contre les discriminations dans nos établissements », estime le syndicat étudiant. Mais tout n’est pas à jeter.
Dans un palmarès des universités œuvrant le plus dans la lutte contre les discriminations, l’Unef salue les facs les plus entreprenantes. Sur la première marche du podium, l’université Rennes 2 où 22 dispositifs de lutte ont été recensés, dont la distribution de protections périodiques pour les femmes, la présence d’une cellule d’écoute et de veille ou encore la mise en place de toilettes neutres et d’un guide de secours contre le harcèlement de rue. Dans un communiqué, l’université rennaise rappelle qu’elle a mis en place une « mission égalité homme femme dès 2015 ». Un choix qui incarne « la volonté forte de l’université pour développer les moyens de lutte contre les inégalités, les discriminations et toutes formes de violence ».
Bordeaux et Rennes 1 sur le podium
La fac rennaise avait cependant été secouée par une affaire de soupçons de racisme l’an dernier, quand un étudiant ivoirien avait été pris à partie par un enseignant. Une affaire mentionnée par l’Unef dans son enquête alors qu’elle s’était soldée par la relaxe du professeur par sa commission de discipline.
Dans son enquête, l’Unef salue également les efforts de l’université Bordeaux Montaigne, classée à la deuxième place de son palmarès mais en pointe sur la lutte contre les « lgbti + phobies » juste devant l’université Rennes 1, l’université d’Angers et l’université d’Aix-Marseille. Le syndicat étudiant ne manque pas d’égratigner les établissements sur leur manque d’ambition, révélant au passage que 45 % des facs déclarent ne pas disposer de cellule de veille et d’écoute. L’enquête révèle également que 42 % des personnes « perçues comme non blanches » déclarent avoir été victimes de racisme dans le cadre de leurs études.
Le syndicat souhaite donner « un caractère contraignant » aux dispositifs de lutte contre les discriminations et attend « la mise en place d’un plan national dans l’enseignement supérieur », réclamant au passage « un investissement financier conséquent » en direction des universités.