Transferts: Yannis Salibur encore présent à Guingamp, «peut-être un mal pour un bien»

FOOTBALL Le milieu offensif se voyait rejoindre les Verts, mais son transfert a une nouvelle fois capoté...

Jeremy Goujon
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À Guingamp, on ne prononce pas encore le nom d'ex-Salibur.
À Guingamp, on ne prononce pas encore le nom d'ex-Salibur. — J.-S. Evrard / AFP
  • Le joueur de 26 ans devait déjà quitter les Côtes-d'Armor en février 2017, afin d'évoluer en Premier League.
  • Cet été, un désaccord d'ordre salarial l'a empêché au dernier moment de porter le maillot de Saint-Étienne.

Diafra Sakho (de West Ham au Stade Rennais), Abdul Majeed Waris (Lorient-Burnley), Yannis Salibur (Guingamp-Saint-Étienne)... Cet été encore, le mercato des équipes bretonnes aura été émaillé de faux départs (ou « fausses arrivées ») de dernière minute.

Dites trente-trois

Il y a un an, Kamil Grosicki (du SRFC à… Burnley) et Abdoulaye Doucouré (Watford-FCL) avaient vu leur transfert respectif échouer d’un rien. Ou plutôt, pour 33 secondes, dans le cas du box-to-box formé à Rennes. Ainsi, les documents concernant le prêt du joueur aux Merlus avaient été envoyés trop tardivement à la FIFA.


« Dès la présaison, j’ai vu que je n’entrais pas dans les plans [du technicien italien Walter Mazzarri], donc j’ai tout de suite voulu partir afin d’obtenir du temps de jeu, rembobine pour 20 Minutes Doucouré (24 ans), déjà prêté les mois précédents à Grenade (Liga). Lorient s’est offert à moi dans les derniers instants, mais finalement, ça ne s’est pas fait. »

L'un s'éclate, les autres trinquent

Avec le recul, l’imbroglio administratif a tout sauf perturbé le principal intéressé. « Je n’étais pas si déçu que ça, poursuit l’ex-Blaise Matuidi rouge et noir. La perspective était intéressante, mais je suis resté à Watford, j’ai disputé la deuxième partie de saison, et cette année, je joue. Je me suis imposé, et je suis content d’être ici. »

Pour les petits camarades cités plus haut, l’heure fut, ou est davantage au désenchantement - Grosicki réalisera in fine son rêve de Premier League en signant à Hull City, le 31 janvier 2017. Des trois dépités restants, Salibur apparaît d’ailleurs comme le plus marqué par la tournure des événements, malgré la colère du président du directoire stéphanois (Roland Romeyer) à son encontre.

Forfait contre l'Olympique Lyonnais

Là où Sakho dispose d’une prolongation de contrat chez les Hammers, et un retour en Turquie n’est (peut-être) qu’une question d’heures pour Waris (le mercato ferme ses portes le 8 septembre en Süper Lig), l’ancien Clermontois doit effectivement digérer un deuxième avortement consécutif, après avoir failli rejoindre… Hull, l’hiver dernier.

Touché psychologiquement, Yannis Salibur s’est vu accorder quelques jours de repos par l’entraîneur de l’EAG, Antoine Kombouaré, et sera par conséquent absent à Lyon, dimanche après-midi (17 h). Reste à savoir dans quel état d’esprit le milieu offensif, qui peut déjà compter sur le soutien de son coach (« Je n’ai maintenant qu’une envie : avancer avec lui »), réattaquera l’exercice à partir de la semaine prochaine.

De la nécessité d'être toujours performant

« Il a voulu passer un cap en allant dans un top club français comme Saint-Étienne, donc c’est vrai que ça doit le miner, analyse Abdoulaye Doucouré. Mais le plaisir, c’est d’être sur le terrain, et à Guingamp, je pense qu’il a sa place de titulaire assurée [sur ses 73 matchs de Ligue 1 avec les Costarmoricains, Salibur a été aligné d’entrée à 65 reprises]. Tant qu’on joue, on est heureux, déjà ! »



Et « Doucs », tel qu’on le surnomme, de conclure : « Tant qu’il garde un niveau élevé de performance, le ou les clubs qui le voulaient vont forcément revenir aux nouvelles. Il a fait une très bonne saison l’année dernière, et s’il continue comme ça, peut-être même que de meilleurs clubs s’intéresseront à lui, et ce, dès le prochain mercato hivernal. Au final, c’est peut-être un mal pour un bien. » À condition d’éviter le jamais deux sans trois…