VIDEO. Rennes: Rencontre avec Columbine, les enfants terribles du rap
MUSIQUE Le jeune groupe sort son deuxième album vendredi...
- Le groupe Columbine sort son deuxième album «Enfants terribles»
- Le collectif né au lycée Bréquigny part en tournée
Ils étaient en cours ensemble au lycée Bréquigny jusqu’en 2014 et l’obtention de leur bac. Trois ans plus tard, ils sortent leur deuxième album Enfants Terribles ce vendredi et empilent des centaines de milliers de vues sur Youtube.
Ovni de la scène rennaise, le groupe de rap Columbine résonne pourtant dans les oreilles de nombreux adolescents, parlant sans détour d’histoire d’amour, de sexe et des potes. « Notre rap, c’est le reflet de notre génération. On a parlé d’adolescence, parce que c’était ce qu’on vivait. On se voyait en marge, on était les enfants terribles du lycée », explique FodaC, l’un des deux chanteurs du collectif.
Ce mal-être adolescent, c’est d’ailleurs ce qui leur a donné l’idée du nom du groupe, inspiré de la tuerie dans le lycée Columbine (Colorado) le 20 avril 1999. « C’est une symbolique, ce n’est pas du tout l’apologie d’une tuerie. Les gars qui ont fait ça étaient en marge. Dans un sens, eux aussi étaient victimes », explique Chaman, autre membre du groupe.
« On ne voyait personne »
Depuis, la petite bande d’une dizaine de garçons âgés de 22 ans a grandi et s’est forgé une petite expérience depuis ses débuts dans le rap en 2014. « On a commencé à rapper au lycée, avant d’être séparés par les études. Finalement, on est tous rentrés à Rennes. On a passé toute l’année 2016 enfermés dans nos apparts à bosser sur l’album. On ne voyait personne », résume Lujipeka, l’autre chanteur de Columbine.
Habités par leur projet, les minots de Bréquigny ont en plus choisi de tout faire eux-mêmes, de la musique aux clips en passant par la promo. « On pensait que ça allait cartonner très vite », admettent-ils avec du recul. Il leur a fallu attendre trois ans, soigner leur flow et leurs productions pour voir les salles de concerts s’intéresser à eux. « On doit encore progresser, se structurer car c’est encore le bordel dans nos vies. Mais on bosse jour et nuit sur ce projet. »
« Rennes, c’est notre ville »
Le groupe lancera ce jeudi sa tournée à Bordeaux, puis à Lorient, avant de revenir à Rennes puis de jouer à la Maroquinerie à Paris (complet). L’occasion de faire briller la scène rap rennaise ? Même pas. « Rennes, c’est notre ville, on l’aime, mais ce n’est pas un étendard. On ne rappe pas des codes postaux », lâche Foda C.
Très soudé, le petit groupe profite en plus de l’extraordinaire succès de son ami Lorenzo, souvent aperçu dans les clips. Ses vidéos empilent des millions de vues sur Youtube et cartonnent auprès des ados. « Lorenzo, c’est la famille. L’objectif, c’est de refaire des trucs ensemble un jour ». Un truc qui risque de casser l’Internet.