Stade Rennais-PSG: Comment battre une équipe invaincue depuis plus de trois ans en Coupe de France?
FOOTBALL Les Rouge et Noir sont condamnés à l'exploit face à Paris...
Stade Rennais, RC Strasbourg, même combat. Afin d’éliminer le PSG ce mercredi, en 16es de finale de la Coupe de France (21 h), les Rouge et Noir vont devoir s’inspirer d’une victoire surprise du club alsacien en 2001.
Être devant au tableau d'affichage
Le 20 avril de l’année en question, c’est un FC Nantes invaincu depuis plus de trois ans dans la compétition - à l’instar de Paris actuellement, et lancé vers le 8e titre de champion de son histoire, qui se présente à la Meinau. La rencontre s’annonce déséquilibrée entre des locaux luttant pour le maintien et le leader de la D1, vainqueur des deux confrontations en championnat (dont un retentissant 0-5 en début de saison).
Les hommes d’Yvon Pouliquen atomisent pourtant les Canaris (4-1), avant de remporter le trophée aux dépens d’Amiens. « On avait su ouvrir le score face à des Nantais particulièrement à l’aise quand eux menaient, se rappelle le technicien finistérien pour 20 Minutes. À l’époque, c’était une équipe extrêmement performante et séduisante, aussi, dans le jeu. Dans un premier temps, on avait su faire face sur le plan défensif, puis on s’était montré efficaces offensivement. Le fait de mener, grâce à un but exceptionnel de Péguy Luyindula, les avait obligés à se découvrir quelque peu, et nous, on était plus performants en contre qu’en jeu placé. »
Être fous et rigoureux à la fois
Déflorer le tableau d’affichage apparaît donc comme une première condition pour le SRFC, lequel n’a plus accompli cet acte à domicile face aux Parisiens depuis pratiquement six ans. « Il faut un peu de folie pour battre des équipes comme ça, conseille ensuite l’ancien milieu strasbourgeois Pascal Camadini, également buteur contre le FCN il y a 16 ans. Si on reste dans ses principes et qu’on joue sur sa valeur, on a très peu de chances de réaliser un exploit. »
Interrogé lundi en conférence de presse, Benoît Costil a conscience de l’impérieux dépassement de fonction. « On a un plan de jeu qui nécessite d’être bien en place, mais il faut également des prises de risque, déclare ainsi le gardien rennais. En première mi-temps contre Paris [0-1 en Ligue 1, le 14 janvier], on a fait preuve de beaucoup de timidité. On doit forcément les respecter, mais nous aussi, on doit se faire respecter. Il ne faut pas être inhibés par l’enjeu et l’adversaire, il faut oser ! »
« Être agressifs dans le bon sens du terme »
Prendre exemple, en somme, sur l’ailier Adama Diakhaby (cité par Costil), élément perturbateur durant la seconde période face au PSG, et encore poil à gratter contre Nantes, le week-end dernier. « Rennes ne doit pas laisser les Parisiens jouer dans un fauteuil, corrobore Pouliquen. Quand cette équipe est agressée, elle peut se retrouver en difficulté. En 2001, si on avait laissé jouer les Nantais, on n’aurait pas pu rivaliser, tant leurs potentiels collectif et individuel étaient supérieurs aux nôtres. »
Malgré son admiration pour Christian Gourcuff, connu à Lorient (1998-1999), Camadini craint cependant la répétition d’un scénario favorable aux visiteurs. « Il faudra un Stade Rennais de gala, mais si Paris s’aperçoit que le rythme est à sa main, il va dérouler pendant 90 minutes. Je vois plutôt ça, malheureusement pour mon coach (sic). » À l’entraîneur breton et ses ouailles de contredire le Bastiais...