Rennes: Zones payantes, amendes à 45 euros, paiement en ligne..., le stationnement fait sa révolution

TRANSPORTS De nouvelles rues sont passées en stationnement payant...

Camille Allain
Un horodateur installé dans la rue Jacques-Cassard à Rennes, où le stationnement était jusqu'ici gratuit.
Un horodateur installé dans la rue Jacques-Cassard à Rennes, où le stationnement était jusqu'ici gratuit. — C. Allain / APEI / 20 Minutes

« Je n’ai jamais vu ma rue comme ça. J’ai pu me garer juste devant chez moi, sans difficulté ». Assise sur la marche qui mène à sa petite maison, Cécile savoure. Cette habitante du quartier Chézy-Dinan, à Rennes, a trouvé une place en une seconde pour stationner son van.

Depuis lundi, une dizaine de rues du secteur sont passées en stationnement payant, comme .

Quelques tags près des horodateurs

Pour la ville, l’objectif est clair. Il faut libérer ces rues proches du centre des véhicules ventouses, , et pourrissent le quotidien des riverains, qui bénéficient d’un tarif préférentiel à 13 euros par mois.

« On voyait beaucoup d’étudiants venir poser leur voiture le dimanche soir et repartir à pied ou en métro », se souvient Cécile. Tout le monde ne se réjouit pas de l’arrivée des horodateurs. Plusieurs tags « Non merci » ont été réalisés autour des appareils, sans que ceux-ci ne soient dégradés.

« Nous avons choisi ces rues en raison de la proximité de la station Sainte-Anne. Les gens venaient se garer là pour la journée. Nous voulons inciter à changer de mode de déplacement », embraye Sylviane Rault, adjointe à la mobilité. Début 2017, les abords de la station de métro Anatole France devraient également passer en stationnement payant pour libérer les riverains des voitures ventouses.

Bientôt une amende à 45 euros ?

Mais ce n’est pas le seul changement à venir dans la politique de stationnement de la ville de Rennes. En plus de proposer , la municipalité envisage de rehausser le montant de l’amende en cas de stationnement impayé à compter du 1er janvier 2018, comme  .


Aujourd’hui plafonné à 17 euros, le non-paiement du stationnement sera dépénalisé et la municipalité libre de fixer son montant. Pour l’adjointe à la mobilité, soutenue par le groupe écologiste, le prix doit grimper à 45 euros. « Aujourd’hui, seulement 30 % des automobilistes paient leur parking sur la voie publique. Il faut être dissuasif ! 45 euros, c’est le montant de l’amende dans le bus et dans le métro . Il y aurait une forme de logique ».

La décision devra auparavant être votée en conseil municipal et affinée. Le transfert de compétences permet aux villes d’imaginer un système complexe pour facturer l’heure de parking. Rennes pourrait par exemple privilégier les véhicules les moins polluants ou le covoiturage. Mais pas avant 2018.