Rennes: Une agent jugée pour des violences sur des personnes âgées

JUSTICE La femme dément les faits qui lui sont reprochés…

C. A.
Une maison de retraite (illustration).
Une maison de retraite (illustration). — ISOPIX/SIPA

Comment faire pour établir la vérité quand les victimes sont trop âgées pour s’exprimer ? Lundi, le tribunal correctionnel de Rennes jugeait une ancienne agent hospitalière employée dans une maison de retraite de la périphérie rennaise. En poste depuis une dizaine d’années, la femme est accusée d’avoir maltraité plusieurs résidentes de janvier à avril 2015.

« Je n’ai rien fait »

Les victimes seraient au nombre de trois. Aujourd’hui décédée, l’une d’entre elles était âgée de 101 ans au moment des faits. Les deux autres femmes souffrent quant à elles de troubles de la mémoire et ne peuvent témoigner.

« On vous reproche d’avoir secoué et insulté ces femmes, de leur avoir refusé l’accès aux toilettes, de leur avoir mis un oreiller sur le visage et posé des protections souillées sur le visage », énumère la présidente du tribunal. « Je n’ai rien fait », répond l’accusée, peu loquace.

« Des accusations infondées »

Décrite comme « froide » par ses anciennes collègues, l’agent travaillait de nuit dans la maison de retraite. Ce sont deux collègues appelées en remplacement qui ont dénoncé les faits. « Ce ne sont que des rumeurs, des accusations infondées », tacle l’avocate de la prévenue.

Mise à la retraite d’office, la femme est aujourd’hui sans emploi. « Aimiez-vous votre métier ? », demande la présidente. « Oui. Je n’avais aucun souci avec ces femmes », assure-t-elle. La décision a été mise en délibéré et sera rendue le 1er mars.