Bretagne: Le préfet hausse le ton, les agriculteurs annoncent une pause
AGRICULTURE Quelques tensions sont à craindre dans les Côtes d'Armor...
« Ces comportements répréhensibles seront poursuivis ». Le préfet des Côtes d’Armor a haussé le ton vendredi après une nouvelle occupation des agriculteurs sur la RN12. En cause ? Un accident de la route causé par un énorme tas de gravats délesté par des agriculteurs manifestant la veille. « L’état de santé du conducteur a nécessité son transfert vers l’hôpital de Saint-Brieuc », a fait savoir le préfet.
#ManifestationAgricole #RN12 Attention ! à 14h35 des tracteurs remontaient à contre sens la voie Brest/Rennes. Comportement irresponsable
— Préfet Côtes-d’Armor (@Prefet22) 22 Janvier 2016
Pierre Lambert a également dénoncé le comportement de certains manifestants « qui ont forcé délibérément les barrages mis en place par les forces de l’ordre, au risque de mettre la vie de ces derniers en danger ».
Après plusieurs blocages à Guingamp et Saint-Brieuc ces derniers jours, les éleveurs en colère ont de nouveau occupé la RN12, coupant entièrement la circulation. Un autre barrage a été installé sur la N164, qui est également bloquée à hauteur de Mûr-de-Bretagne.
« Une pause » annoncée
De leur côté, les éleveurs ne désarment pas et les actions sont de plus en plus nombreuses, comme à Rennes ce matin, ou Saint-Malo actuellement. Cependant, certains responsables du mouvement ont annoncé « une pause » ce week-end, d’après des informations du Télégramme.
Les éleveurs manifestent contre les cours trop bas de la viande et du lait, inférieurs au coût de production. Une réunion avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll est déjà annoncée la semaine prochaine.
800.000 euros de travaux à Morlaix
Il y a quelques semaines, le préfet de région Patrick Strzoda avait dit « craindre des débordements » de la part des éleveurs. Le représentant de l’Etat a rappelé que les dégradations « n’étaient pas acceptables » et que « les auteurs seraient punis ». La réfection du pont de Morlaix, très abîmé lors d’une manifestation en septembre, coûtera 800.000 euros à l’Etat.