Stade Rennais: «Je pensais que c'était une plaisanterie de la part du président Ruello», révèle Rolland Courbis

INTERVIEW Le célèbre entraîneur débarque au SRFC en soutien de Philippe Montanier...

Propos recueillis par Jeremy Goujon
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Rolland Courbis lors du match entre le PSG et Montpellier le 20 décembre 2014.
Rolland Courbis lors du match entre le PSG et Montpellier le 20 décembre 2014. — Francois Mori/AP/SIPA

Nommé à la surprise générale « conseiller sportif » du président René Ruello, Rolland Courbis est arrivé à Rennes, ce mardi. Joint par 20 Minutes, le coach, démissionnaire de Montpellier fin décembre, s'exprime pour la première fois en tant que membre du Stade Rennais.

Comme l’a dit le président Ruello en conférence de presse, tout s’est décidé très vite…

J’ai été agréablement surpris de son coup de fil, dimanche après-midi. Je pensais que c’était pour me taquiner par rapport à Téléfoot, et le passage sur Yoann Gourcuff et sur Rennes. Au départ, je pensais donc que c’était une plaisanterie de la part du président. Il me disait : « Tu ne crois pas que tu vas t’emmerder durant tes vacances ? ». Je lui ai répondu que j’allais au moins me reposer jusqu’à la fin du mois. Et là, René Ruello a enchaîné : « Tu ne veux pas plutôt donner un coup de main à Philippe [Montanier] ? Pas pour le remplacer, mais donner ton avis sur ce parcours bizarre en championnat [19e à domicile, 3e à l'extérieur] ». Je n’y avais pas pensé, mais effectivement, devenir le Bernard Lacombe du Stade Rennais, pourquoi pas !

Vous vous positionnez donc tel celui qui est le bras droit de Jean-Michel Aulas à Lyon ?

Je suis là pour observer et donner mon avis. Je possède quand même une certaine expérience et un peu de compétence, aussi, pour pouvoir expliquer à un président, à un directeur sportif, à un entraîneur, à un staff, à des joueurs, ce qu’il vaut mieux faire, et également ce qu’il vaut mieux ne pas faire.

Travailler notamment avec un joueur comme Yoann Gourcuff, cela doit vous plaire ?

J’ai connu ce garçon au mois de juin, et je l'ai apprécié en tant que mec, déjà. Il vient encore de subir une péripétie, mais je pense que ça va être la dernière. Se faire blesser par un coéquipier, pour continuer les emmerdes, il n’y a pas mieux (sic)… En tout cas, si je peux apporter ne serait-ce qu’un tout petit plus à Philippe et aux joueurs, je serais déjà content.

Rennes veut franchir un cap, c’est pour cela qu’il vous fait venir…

René Ruello trouvait dommage que je ne sois pas consulté. Qu’il trouve que ce soit du gaspillage, j’en suis très honoré. Et qu’un club comme le Stade Rennais puisse s’intéresser à moi, j’en suis très fier aussi.

La radio où vous officiez (RMC) n’est pas toujours tendre avec le SRFC. Se ravisera-t-elle désormais ?

Est-ce vraiment se moquer que de dire que le Stade Rennais pourrait faire mieux que sa 8e place actuelle, ou la 9e de la saison dernière ? Ces critiques ne sont peut-être pas anormales. Quand on est critiqué dans notre profession, par moments c’est sévère, mais à d’autres c’est parce qu’on est critiquable.

Quels sont vos rapports avec Philippe Montanier, qui était votre joueur à Toulouse en 1994-1995 ?

Ils sont amicaux et professionnels. Il exerce, et connaît bien maintenant, le difficile métier d’entraîneur. Ça fait deux ans et demi qu’il est à Rennes, et je me retrouve dans le même club que lui. Si je peux l’aider ne serait-ce que d’1%, ce sera déjà 1% de gagné.