Rennes: L’affaire du Bugaled Breizh devant la cour d'appel
JUSTICE Le chalutier breton avait sombré en mer le 15 janvier 2004, faisant cinq victimes…
Plus de onze ans après le naufrage du Bugaled Breizh au sud-ouest de l’Angleterre, l’affaire sera de nouveau devant la justice le 3 mars. La cour d'appel de Rennes examinera ce jour-là l'appel des familles de victimes sur le non-lieu prononcé il y a moins d'un an dans ce dossier. Les proches des victimes soutiennent que le chalutier immatriculé au Guilvinec dans le Finistère a été accidentellement happé par un sous-marin, alors que se déroulaient dans la zone où il pêchait des manœuvres navales de l'Otan avec la participation de sous-marins de diverses nationalités.
Close le 3 juillet 2013, l'instruction du dossier, qui s'est à plusieurs reprises heurtée au secret-défense, n'a cependant pas pu valider cette thèse. Les parties civiles ont fait appel de l'ordonnance de non-lieu prononcé dans cette affaire en 2014 par les juges d’instruction nantais.
Un courrier adressé à Jean-Yves Le Drian
L'un des avocats des familles des marins disparus a d’ailleurs demandé la récusation de l'un des magistrats lors de l'examen de ce non-lieu mardi prochain par la cour d'appel de Rennes. Cette demande de récusation porte sur le magistrat qui doit présider l'audience au motif qu'«il a déjà connu de l'affaire en sa qualité de magistrat». Cela l'a amené à exprimer dans cette affaire «un parti pris susceptible de fausser sa lecture du dossier», a précisé l'avocat.
Me Tricaud a également adressé un courrier au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui demandant une nouvelle fois de donner aux familles «les moyens d'accéder à la vérité».