VIDEO. Manifestation de soutien à Rémi Fraisse: Rennes se réveille avec la gueule de bois

A Rennes, Camille Allain.
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Certains murs de Rennes portent les stigmates d'une nuit de violence, le 31 octobre 2014.
Certains murs de Rennes portent les stigmates d'une nuit de violence, le 31 octobre 2014. — C. Allain / APEI / 20 Minutes

Après une nuit agitée, la capitale bretonne a retrouvé son calme ce vendredi matin. Mais certaines rues de Rennes portent encore les stigmates du passage de la manifestation en hommage à Rémi Fraisse qui a dégénéré jeudi soir.

Environ 250 personnes ont sérieusement dégradé la ville et notamment le quartier Bourg Lévêque. «On a découvert ça ce matin. On ne peut même pas rentrer dans nos bureaux. Notre responsable est partie porter plainte». Ces deux femmes travaillent dans une agence interim du mail François Mitterrand. La vitre de leurs bureaux a été entièrement explosée.

 

Dans une agence interim du mail François Mitterrand, à Rennes ce 31 octobre, où la vitre des bureaux a été entièrement explosée. - C. Allain / APEI / 20 Minutes

 

Sur le trottoir, elles se font aider par un agent pour démonter les cloisons de bois posées par les services de la ville dans la nuit. A l’intérieur, les ordinateurs ont été balancés et l’extincteur vidé sur le sol. «Ça devait les faire rire de voir de la mousse», ironise l’agent, amer. Au milieu du bureau trône un pavé en granit utilisé pour briser la vitrine. «On va le garder en souvenir», lâchent les deux femmes, dépitées.

 

Au milieu du bureau d'une agence d'intérim, à Rennes ce 31 octobre, trône un pavé en granit utilisé pour briser la vitrine. - C. Allain / APEI / 20 Minutes

 

La maire sur place

Dans le quartier, de nombreux murs ont été tagués, des vitres d’abris-bus et panneaux publicitaires explosés, des poubelles brûlées. Pour constater l’étendue des dégâts, la maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) fera un tour du quartier avec ses élus dans la matinée. Mardi, la maire avait dénoncé les débordements survenus dans la nuit de lundi et annoncé que la ville porterait plainte contre les casseurs.

Le centre ancien épargné

La ville se console en regardant son centre ancien, laissé intact. Craignant pour les commerces et bâtiments du centre ancien, le préfet Patrick Strzoda avait fait boucler le cœur de ville par les forces de police. Quatre personnes ont été interpellées en marge du rassemblement. Placées en garde à vue pour dégradation, deux d’entre elles seront également poursuivies pour port d’arme.